Les plantes spontanées ou qui se ressèment toutes seules
Les plantes spontanées
Qu'est-ce qu'une plante spontanée ?
Les plantes spontanées du jardin sont celles qui y poussent naturellement, sans avoir été semées ou plantées par le jardinier. Si certaines de ces sauvages font office de "mauvaises herbes" à déloger manu militari, d'autres en revanche sont les bienvenues, au vu des services qu'elles peuvent rendre.
Les plantes sauvages à repérer dans le jardin
Pour le jardin, on essaiera, par exemple, de chercher :
- les belles fleurs ornementales, qui fournissent également pollen et nectar aux auxiliaires (myosotis, bourrache, primevère...) ;
- les adventices à graines (ortie, trèfle, cerfeuil sauvage...) appréciées des auxiliaires et des oiseaux (Lire aussi : Plantes favorables à la biodiversité) ;
- les plantes à purins et décoctions (ortie, prêle, consoude...) ;
- les plantes comestibles comme la mâche sauvage, le pissenlit, la porcelle, le plantain, le pourpier, etc. (lire aussi : Salades sauvages)
Les plantes qui se ressèment toutes seules
Parmi les plantes cultivées, nombre d'entre elles parviennent à se ressemer toutes seules. Elles intéressent le jardinier à deux titres : elles simplifient le travail de multiplication (le jardinier se contente de les déplacer, si l'emplacement du semis spontané ne convient pas) et elles font preuve, la plupart du temps, d'une bonne adaptation à leur environnement ainsi que d'une bonne résistance aux aléas climatiques, aux maladies et aux ravageurs.
Les annuelles et les bisannuelles
Parfois délaissées au profit des vivaces, car demandant à être semées chaque année (et pour certaines d'entre elles, d'être repiquées), les plantes annuelles et bisannuelles peuvent parfois se débrouiller toute seule pour réapparaitre au printemps, après un premier semis effectué par le jardinier (ou son voisin, puisque les graines font fi des limites de propriétés).
Exemples de plantes bisannuelles et annuelles qui se ressèment toutes seules :
- l'alysse odorante : ses petits coussins de fleurs blanches à rosées exhalent un parfum de miel de juin à septembre. Idéales en rocailles ou bordures de massifs.
- l’amarante : très généreuse, on l'aime pour ses feuilles comestibles et pour ses belles inflorescences en épis érigés ou pendants. Pour les sols riches et frais.
- la balsamine : les fleurs élégantes, blanches, roses, rouges, violettes, orange ou bicolores s'épanouissent de juin à septembre. Pour les coins semi-ombragés du jardin.
- la capucine : polyvalente, elle illumine de ses belles fleurs comestibles les massifs comme les suspensions, tout l'été jusqu'aux premières gelées.
- la nigelle : très facile à vivre, elle apporte de la légèreté et une touche naturelle aux massifs, tout l'été, et s'épanouit dans les prairies fleuries.
- le souci : massifs, rocailles, bordures ou jardinières, bouquets... Il s'adapte à toutes les situations et ne demande quasiment aucun entretien.
- les messicoles : coquelicot, bleuet, nielle des blés... Elles se ressèment seules à la condition de travailler la terre après qu'elles aient grainé, en automne ou à la fin de l'hiver.
Les vivaces éphémères
Les plantes vivaces qui se ressèment toutes seules ont parfois le désavantage de devenir envahissantes. C'est le cas, par exemple, de la Belle de Nuit (sous climat doux), de certaines lysimaques, de la salicaire ou de la valériane des jardins, si on ne coupe pas les fleurs fanées à temps.
Mais si on se tourne vers les vivaces éphémères, le risque est alors maitrisé. Faites-vous plaisir en laissant grainer les fleurs :
- des ancolies, dont les fleurs, gracieuses, se balancent sur des tiges souples, au-dessus d'un feuillage trifolié, de mai à juillet. Idéales pour border une allée, intégrer un massif ou fleurir le pied d'un arbre ;
- des coquelourdes, aux couleurs vives et au feuillage soyeux, parfaites pour les jardins secs et les sols pauvres ;
- des linaires, rustiques et résistantes à la sécheresse, qui dressent leurs grappes de fleurs colorées et nectarifères, de mai à octobre, sur tous les sols très drainés ;
- des immortelles à bractées (gélives) dont on utilise, depuis toujours, les nombreux capitules aux bractées brillantes pour la confection des bouquets secs ;
- des mufliers, ou gueule de loup, après une longue (du printemps à l'automne) et abondante floraison mellifère (rusticité : -7 °C) ;
- des myosotis du Caucase, pour profiter de leur beau feuillage caduc et cordiforme autant que de leurs petites fleurs mellifères printanières, bleues ou rose tendre (pour sols frais) ;
- des pavots de Californie, qui s'épanouissent généreusement sur les sols les plus pauvres, même calcaires, sans l'aide du jardinier ;
- des roses trémières, ces grandes malvacées (jusqu’à 2,50 m de haut) peu exigeantes qui exposent leurs grandes fleurs tout en couleurs, de juin à septembre ;
- des Sedum spectabile, dont les inflorescences fanées restent ornementales une bonne partie de l'hiver, sur tous les sols drainés et ensoleillés...
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