L'arrosage des plantes aromatiques

Les besoins en eau des plantes aromatiques

On aime bien regrouper les plantes aromatiques et médicinales dans un même espace, que ce soit au jardin ou dans des pots, pour les avoir toutes sous la main lorsqu'on en a besoin. Ce calcul n'est pas toujours le bon car, si certaines sont de vraies plantes chameaux, d'autres ont des besoins en eau beaucoup plus importants.

Les aromatiques à faibles besoins

Elles se reconnaissent assez facilement grâce à leurs feuilles qui peuvent être de petite taille, épaisses et/ou grisâtres. Ainsi, l'hysope, la lavande, la marjolaine, l'origan, le romarin, la plante curry, la sarriette, la sauge, le serpolet, le thym... ne sont que très peu arrosés, en dehors des semaines qui suivent l'installation (plantation ou semis) et les épisodes de forte sécheresse.

Les aromatiques à besoins modérés

L'aneth, l'anis, le basilic, le bleuet, la bourrache, le cerfeuil, la coriandre, l'estragon, le fenouil, la mauve, la mélisse, l'oseille, le persil, le souci...

Les aromatiques à besoins importants

L'angélique, la camomille romaine (notamment juste avant la floraison), la ciboulette, la menthe, la valériane... sont des plantes de sols frais auxquelles il faudra porter une attention particulière.

La nature du sol et les arrosages

Plus que toute autre plante potagère, les plantes aromatiques, dont on utilise, pour beaucoup d'entre elles, le feuillage et les inflorescences fragiles, sont très sensibles au stress hydrique. Et la qualité de la récolte peut être fortement dégradée en cas d'arrosages insuffisants ou trop abondants. Malheureusement, face à l'arrosage, tous les sols ne se valent pas. Alors qu'un sol sableux, très drainant demande des arrosages courts mais réguliers, un sol argileux et lourd nécessite des arrosages copieux mais espacés.

Ces situations peuvent poser quelques problèmes de gestion des arrosages et fragiliser les plantes aromatiques. Pour répondre à leurs besoins en eau sereinement, pour la mise en place d'un arrosage efficace et économe, il convient donc de travailler à l'amélioration du sol, à l'optimisation de son pouvoir drainant et à sa capacité à stocker et restituer l'eau.

La solution est simple et consiste à apporter de la matière organique et enrichir la couche humifère régulièrement. L'apport de compost mûr y contribuera, de même que l'installation d'un paillis organique, qui aura en plus, l'avantage de limiter l'évaporation de l'eau stockée dans le sol.

Quand arroser les plantes aromatiques ?

• Au printemps et à l'automne : il est préférable d'arroser les jeunes aromatiques annuelles aux feuilles tendres, comme le basilic, le persil, l'aneth, la coriandre ou le cerfeuil le matin, afin de ne pas les rendre trop attirantes pour les gastéropodes (limaces et escargots).
• En été : il convient d'arroser en soirée afin d'éviter une évaporation trop rapide et une condensation qui peut favoriser le développement des maladies.