Le tuteurage
Un bon tuteur
Le tuteur fait partie de l'outillage indispensable du jardinier, au même titre que le sécateur ou le râteau. On ne le choisit pas à la légère. Il doit être suffisamment solide pour supporter le poids de la plante et résister au vent, résistant aux intempéries s'il doit servir plus d'une saison, esthétique s'il n'est pas camouflé par la plante elle-même.
Le tuteurage des plantes ornementales en touffe
Les tiges fragiles des plantes ornementales formant des touffes ont parfois tendance à s'affaisser sous le poids du feuillage et des fleurs. Ce sont les pivoines, les grandes marguerites, les glaïeuls, les delphiniums, les dahlias, les cosmos...
Comment ?
Que ce soit en pot ou en pleine terre, pour soutenir les touffes exubérantes, plantez 3 à 4 piquets autour des tiges et reliez-les avec une ficelle ou du raphia.
Quels tuteurs ?
Ces tuteurs disparaissent rapidement sous la végétation. Ils sont là pour soutenir et ne pas être vus. On les choisit donc discrets (bambous fin, ou tiges vertes en plastique), et la taille ne dépassera pas les tiges florales. Dans le commerce, on trouve des tuteurs métal, recouverts d'une peinture verte discrète, formant une armatures ronde et grillagée, que l'on place au-dessus des touffes avant qu'elles ne soient trop hautes.
Le tuteurage des plantes ornementales hautes, ou à grosses fleurs
Les plantes plus hautes, comme les tournesols, les roses trémières, les grandes amarantes... nécessitent des tuteurs individuels.
Comment ?
On place le tuteur à l'arrière de la plante en prenant soin de ne pas abîmer son système racinaire. La tige de la plante y est relié par un lien, progressivement, au fur et à mesure que la plante grandit.
Quels tuteurs ?
Les tuteurs sont ici visibles : optez pour de belles cannes de bambous ou pour un fer à béton travaillé, afin d'obtenir un joli tuteur « déco ». Dans le commerce, on trouve de nombreux tuteurs décoratifs en fer forgé.
Le tuteurage des plantes grimpantes
Si les plantes grimpantes sont fixées le plus souvent sur des treillages ou des structures de type pergolas, le jardinier peut avoir recours à des tuteurs pour faire grimper des annuelles volubiles et légères comme la capucine, l'ipomée ou le pois de senteur.
Comment ?
On place les tuteurs au moment du semis en pleine terre ou au moment de la plantation. Pour offrir un support solide et esthétique, on assemble plusieurs tuteurs ensemble. Cela peut prendre, par exemple, la forme d'un tipi.
Quels tuteurs ?
Les tuteurs doivent être suffisamment longs pour que les plantes ne retombent pas (2 à 5 mètres de haut). Dans le commerce, pour changer du tipi classique, on trouve des arches ou des colonnes en fer élégantes et faciles à poser.
>> Lire : Treillages et autres supports pour plantes grimpantes
Le tuteurage des jeunes arbres
Un tuteurage est nécessaire au jeune arbre dès sa plantation et durant les premières années de sa croissance pour le maintenir droit et bien ancré au sol, le temps que le système racinaire se développe.
Comment ?
On plante un piquet droit pour les arbres plantés à racines nues, un piquet double ou un tuteurage oblique pour les arbres en motte, des haubans pour les conifères : à chaque situation correspond une méthode adaptée. Les tuteurs sont enfoncés à 50 cm de profondeur, au moins, pour obtenir une bonne stabilité.
>> Lire : Tuteurer un arbre
Quels tuteurs ?
Ce sont des piquets en bois solides (châtaigner...), avec un diamètre compris entre 4 et 7 cm.
Dans le commerce : les fixations "en huit" vendues en jardinerie permettent un accrochage de l'arbre à son tuteur, de bonne qualité.
L'étayage des fruitiers trop chargés?
Il est parfois nécessaire d'étayer les branches couvertes de fruits, afin d'éviter qu'elles ne se rompent sous leur poids. Cela peut arriver notamment chez les pommiers.
Comment ?
On place un étai (tuteur) sous les branches trop chargées.
Quels tuteurs ?
L'étai doit être suffisamment grand pour remonter la branche de quelques centimètres, et fourchu pour la maintenir : ce peut être une branche, issu d'un élagage précédent.
Tuteurage des légumes
Les légumes se développant en hauteur, ou devant supporter une charge de fruits importante ont également besoin d'être soutenus.
Comment ?
Suivant leur développement (tige simple ou port buissonnant, charge lourde ou légère), les méthodes de tuteurage peuvent varier :
- Les tomates peuvent être soutenues, entre autre, par des tuteurs simples mais solides, ou des cages (Quels tuteurs pour vos tomates) ;
- Les haricots grimpants, par de hauts tuteurs reliés par une rame placée transversalement, par un tipi ou un treillis (lire : Une rame pour le potager) ;
- Les pois, par des rames formées de branchages de noisetier ou d'orme que l'on enfonce au plus près des plants dès que que ceux-ci possèdent deux vraies feuilles, ou après le buttage si vous en faites un ;
- Les aubergines, avec un tuteur simple bien enfoncé au sol.
Quels tuteurs ?
Si vous avez la chance d'avoir des bambous dans le jardin, ils vous fourniront l'essentiel des tuteurs dont vous avez besoin : des longs pour les haricots grimpants à planter en profondeur, des épais et solides pour les pieds de tomates, des fins pour les aubergines. Pratiques, ils sont aussi esthétiques, ce qui est un atout vu qu'ils ne seront pas toujours camouflés par le feuillage des légumes.
>> Une idée d'activité pour les enfants : lire Fabriquer un tuteur
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François-xavier herrgott 14/09/2018, à Pulversheim
Bonjour , et le tuteurage des kiwi....??
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