Jardiner c’est bon pour la santé
Le jardinage, une activité physique à part entière
Jardiner, c’est faire fonctionner ses articulations : celles des hanches, des genoux, des chevilles, des épaules, des coudes, des poignets, des doigts… C’est aussi un entraînement pour les muscles des membres, du dos, de la ceinture abdominale : pour preuve, les courbatures que l’on peut parfois ressentir le lendemain d’une séance de jardinage, lorsqu’on a pratiqué une activité inhabituelle. Certains travaux de jardinage sont plus physiques que d’autres, et induisent une dépense énergétique importante : tondre (surtout si la tondeuse n’est pas autoportée), bêcher (a fortiori le double bêchage!), couper du bois, ramasser et transporter des déchets de taille, ramasser des feuilles mortes…
Jardiner, c'est aussi évacuer le stress
Jardiner, c’est également une excellente manière d’évacuer le stress et de se "vider la tête" : ne penser à rien de particulier hormis ce que l’on est en train de faire et se concentrer sur ses gestes, ou au contraire laisser vagabonder son esprit… Quand on jardine, l’esprit est au repos, or, rares sont les moments dans notre vie quotidienne où l’on peut débrancher son cerveau. Et pourtant, ce lâcher-prise est très bénéfique : moins de stress, c’est moins de phénomènes oxydatifs, moins de contractures musculaires douloureuses (dos, épaules, nuques)… N’est-on pas nettement plus détendu après une bonne séance de jardinage ?
Bon pour le moral, donc bon pour la santé !
Bien-être mental et santé physique sont liés : quand le moral va bien, la santé suit plus facilement. Or, jardiner, c’est gratifiant (on est récompensé du travail accompli : de beaux légumes, de jolis massifs, des jardinières colorées, une pelouse bien nette…) et générateur d’auto-satisfaction. On est fier de ce que l’on a réalisé. C’est une petite (ou une grande) réussite personnelle.
Le jardinage permet aussi de renouer les liens avec la nature, le sol, le cycle des saisons, les plaisirs simples : un jardin, c’est des tas de petits bonheurs faciles à grappiller et à partager, une passion à transmettre… C’est également une manière, surtout pour les citadins totalement déconnectés de la nature au quotidien, de remettre à l’heure leur horloge biologique en reprenant conscience des rythmes de la nature.
Enfin, jardiner, c’est stimuler les 5 sens :
- la vue (réapprendre à observer, à admirer, laisser les couleurs susciter des émotions : c'est le principe de la chromothérapie),
- le toucher (émietter des mottes de terre, peigner une graminée entre ses doigts, caresser le feuillage duveteux d’un Stacchys byzantina, l’écorce lustrée d’un Prunus serrula ou celle, profondément crevassée, d’un chêne),
- l’odorat (le parfum d’une floraison, celui d’une fraise ou d'une feuille de menthe froissée entre les doigts, l’odeur de l’humus, de la résine d'un conifère, du gazon fraîchement tondu… autant de parfums qui rappellent parfois l'enfance),
- le goût (saveur d'une tomate mûrie au soleil du potager, celle, acidulée, d'une feuille d'oseille, douceur d'une framboise…),
- l'ouïe (bruissement du feuillage d'un saule quand le vent se lève, chant d'un oiseau perché dans un arbre, clapotis d'une fontaine de jardin, stridulation d'un grillon dans la pelouse, craquement des écailles des cônes d'un pin au coeur de l'été...).
Attention aux problèmes de dos
Pour que le jardinage reste un plaisir et ne soit pas néfaste pour votre santé, veillez à votre posture, notamment à garder le dos bien droit, à plier les genoux, et à vous agenouiller dès que cela est possible. Variez également les activités : alternez, au cours d’une même séance, un peu de travail du sol, un peu de désherbage, un peu de taille… de manière à ne pas solliciter les mêmes muscles et les mêmes articulations pendant de longues durées. Choisissez des outils de taille ou de travail du sol adaptés et qui évitent de forcer sur les muscles et les articulations. Attention aussi au port de charges lourdes, qui peuvent engendrer des problèmes de dos : utilisez autant que possible une brouette.
>> Lire : Jardinage et mal de dos, les méthodes qui marchent
Enfin, comme dans le cadre de toute activité physique, pensez à vous hydrater en buvant de l’eau régulièrement, notamment en été : lorsque l’on transpire en plein soleil, la déshydratation arrive vite ! Protégez-vous également du soleil : crème solaire, chapeau... Enfin, méfiez-vous des plantes allergisantes ou urticantes, des plantes toxiques (ne vous frottez pas les yeux et lavez-vous les mains avant de toucher un aliment), des égratignures ou des piqûres d'épines (celles du rosier sont particulièrement mauvaises : vérifiez que votre rappel de vaccin anti-tétanos est à jour), ainsi que des tiques...
>> Lire : Les dangers du jardin
L’hortithérapie : quand le jardin soigne
On entend parler de « jardins thérapeutiques » depuis quelques années, des études scientifiques autour de ce sujet ont d'ailleurs été publiées dès les années 80 (celle d’Ulrich et Simon, publiée en 1986, fait référence). Dans les unités de soin accueillant des patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou des handicapés mentaux, les jardins à vocation thérapeutique se multiplient. Et pour cause : le jardin a un effet apaisant, rééquilibrant, précieux pour diminuer les troubles dont souffrent les personnes dépressives, anorexiques, autistes, les enfants hyperactifs ou les adolescents violents. Le contact avec la nature et la vue des plantes permettrait même de diminuer la pression artérielle et les tensions musculaires, et d’équilibrer le rythme cardiaque.
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