Ces bébêtes qui nous embêtent
Les plus grosses…
Campagnol
Les campagnols ressemblent à des souris, mais sont un peu plus gros (10 à 15 cm). De pelage fauve à grisâtre ils endommagent pelouses et massifs en creusant des galeries superficielles. Ils se nourrissent de racines, de graines et d’écorces. Ils ne posent de réels problèmes que lorsque la population devient trop importante, ainsi, évitez de stocker du grain à proximité du jardin : cela a tendance à les attirer. Protégez les troncs par un petit grillage enterré et laissez prospérer les belettes et les rapaces qui sont leurs principaux prédateurs.
Les chats s’avèrent aussi très efficaces contre les campagnols qu’ils adorent traquer dans leurs jeux nocturnes.
Taupe
Méconnue et rarement aperçue, la taupe est détectée par la présence de petits tas de terre ramenée à la surface lorsqu’elle creuse ses galeries à l’aide de ses larges pattes fouisseuses. C'est un petit mammifère d’aspect sympathique reconnaissable à son petit corps dodu recouvert de pelage sombre et brillant et à son museau allongé surmonté de petits yeux brillants.
Elle a mauvaise réputation et certains jardiniers n’hésitent pas à avoir recours à des méthodes barbares pour l’éliminer. Ce que l’on sait moins, c’est que les galeries creusées dans le sol permettent à la terre de s’aérer. En creusant ses tunnels, la taupe débarrasse le sol de nombreux parasites dont elle se nourrit (vers gris, limaces, tipules, larves de taupins, courtilières…).
La terre évacuée et brassée par les taupes est fine, riche et grumeleuse : récupérez-la pour y effectuer vos semis ou pour l’ajouter à vos potées ! Ne bouchez surtout pas ses galeries, car cela l’inciterait à en creuser beaucoup d’autres, insérer plutôt une bouteille retournée fichée sur un bâton dans le trou, là où elle est vraiment indésirable : le son émis par le vent et les vibrations devrait l’éloigner.
Lapin
Très mignons à petites doses, les lapins, c’est bien connu, ont la faculté de se reproduire très vite. Lorsqu’ils sont bien installés à proximité d’un jardin, ils peuvent s’avérer redoutables pour les plantations. Ils se régalent des légumes feuilles comme les salades, mais s’attaquent aussi à tout se qui leur passe sous les dents : racines, écorces d’arbres fruitiers, tiges : rien ne leur résiste surtout par temps froid lorsque la nourriture vient à manquer.
Il existe des répulsifs qui ne sont pas très efficaces. La présence d’un chien s’avère plus utile, car les lapins en ont peur et ne s’installeront pas de façon durable au jardin.
Autre technique : clôturer les parties sensibles avec du grillage en fer en prenant soin de l’enterrer en oblique sur au moins 40 cm et d’en bétonner la base.
Les plus patients pourront fabriquer des pièges pour les attraper et les relâcher dans la campagne.
Belette
Leur pelage est brun roux sur la partie supérieure de leur corps svelte, et blanc en dessous. Fine et allongée, leur morphologie lui permet de se glisser dans les trous et les fissures les plus étroites. Elles ne sont pas gênantes au jardin, ne causent pas de dégâts, et s’installent discrètement dans les trous de murs ou même dans les vieilles souches d’arbres.
Les belettes souffrent pourtant d’une mauvaise réputation : elles tueraient les poules ! En réalité, elles ne s’attaquent pas aux gallinacées.
Elles sont les alliées du jardinier, car elles consomment une grande quantité de rongeurs, parmi lesquels les fameux campagnols, dont elles se nourrissent abondamment et qui sans leur prédation prolifèreraient exagérément.
…Et les plus petites
Escargots et limaces
Ils ont en commun d’être visqueux et de se montrer surtout la nuit ou les jours de pluie. Souvent, leurs dégâts sont constatés au petit matin. Il est alors impossible de retrouver le responsable de disparition de cette belle plante qui nous plaisait tant, car ces animaux se cachent le jour venu pour échapper à la chaleur.
Leur présence en masse découle d’une trop grande utilisation de pesticides qui éloignent leurs prédateurs. Ne les éradiquez pas de votre jardin, car ils sont une source de nourriture pour les oiseaux et les hérissons. Attirez les oiseaux en leur proposant une haie et un point d’eau, et le hérisson en lui offrant un refuge sous un tas de bois. Ainsi, votre jardin sera naturellement régulé.
Pour protéger vos cultures, vous pouvez épandre de la sciure ou de la cendre autour des plantes à feuilles charnues tant appréciées de ces mollusques. Pensez à renouveler cette ceinture de protection après chaque pluie (lire : La cendre est-elle bonne pour les plantes ?).
Si vous avez des poules (lire : Elever des poules dans son jardin), elles se feront un plaisir de vous aider dans votre lutte, car elles raffolent de ces petits animaux. Laissez-les en liberté quelques heures : elles vous tiendront compagnie dans vos travaux de jardinage et vous débarrasseront rapidement de ces petits mollusques indésirables.
Petits parasites piqueurs /suceurs :
Pucerons
Les pucerons se délectent des jeunes pousses de nos végétaux préférés en aspirant leur sève. Leur trop grand nombre pose problème d’autant qu’ils sont vecteurs de virus ou de champignons (fumagine). Utilisez la lutte biologique à l’aide de coccinelles, chrysopes ou encore perce-oreilles. Ils sont aussi un met de choix pour les petits oiseaux, alors évitez les pesticides et préférez les pulvérisations de savon noir moins toxique !
>> Lire :
- Les différents types de pucerons et leurs plantes préférées
- Pucerons : dégâts et solutions naturelles
Thrips
Les thrips ont une taille réduite souvent inférieure à 2 mm. Ils sont bruns, gris ou noirs et vivent cachés sous les feuilles dont ils se nourrissent grâce à leur organe piqueur / suceur. Les feuilles sont alors couvertes de petites taches blanches. Ces insectes peuvent être vecteurs de virus. Ils aiment les situations sèches et chaudes et peuvent provoquer des dégâts importants dans les serres. Ils détestent les arrosages fréquents sur le feuillage. En cas d’attaque, bassinez souvent les plantes et brûlez les feuilles tombées. Introduisez dans la serre un prédateur redoutable : Amblyseius cucumeris.
Au jardin, on préférera des pulvérisations de savon noir sur le revers des feuilles.
Cochenilles
Carapaces circulaires marron pour les cochenilles à bouclier ou couvertes de pruines blanches cotonneuses pour les cochenilles farineuses, ces insectes suceurs affaiblissent les plantes. Les cochenilles s’installent à l’ombre des feuilles, sur les branches et à la base des végétaux. Attention, il faut intervenir dès leur apparition au risque de voir la plante très vite envahie. Pour cela, supprimez leurs carapaces avec un chiffon imbibé d’alcool à 90 ° ou d’eau savonneuse. L’huile blanche fait « fondre » leur carapace. Une pulvérisation de purin d’ortie sera une bonne solution préventive (lire : Purin d'ortie et de consoude, ça marche !).
Aleurodes
Par temps chaud, les aleurodes, insectes ailés blancs de très petites dimensions (1 à 3mm) très prolifiques, envahissent les feuillages qu’ils piquent et sucent. Ils sont vecteurs de la fumagine.
Pour les éliminer, installez des pièges jaune vif recouverts de glu et introduisez dans les serres une minuscule guêpe au doux nom d’Encarsia formosa.
Pulvérisez une infusion de Tanaisie qui s’avère être un bon répulsif.
Un jardin en bonne santé, sanctuaire de la biodiversité, est un gage de réussite dans la lutte contre les attaques de ces animaux. Des plantes adaptées au climat et poussant dans de bonnes conditions, une population animale diversifiée, un équilibre recrée relègueront au rang des souvenirs lointains l’utilisation de produits chimiques phytosanitaires et les pièges barbares encore trop souvent utilisés.
Pour aller plus loin...
Suivez les liens présentés ci-contre dans le pavé "A lire également..." : vous trouverez des conseils détaillés spécifiques à chacun de ces "envahisseurs" !
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Ms17 11/05/2011, à Saintes
Comment se débarasser des hannetons dorés qui dévorent les roses ?
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