Les cochenilles des agrumes
Les différentes cochenilles des agrumes
Les cochenilles sont des insectes hémiptères parasites, de petite taille. On reconnait les cochenilles femelles par les sécrétions de protection qu'elles produisent (filaments cireux ou laque formant un bouclier ou une carapace) et qui peuvent recouvrir, entièrement, leur corps. Munies d'un rostre, elles piquent les plantes pour en sucer la sève, ce qui entraine un certain nombre de dégâts aux plantes hôtes. Plusieurs agrumes peuvent être concernés : l'oranger, le citronnier, la lime, le bigaradier, le kumquat...
Moyen de lutte : outre le lavage à l'eau ou le nettoyage avec une solution de savon noir et d'alcool pour les cochenilles sécrétant du miellat, il est possible, lorsque les auxiliaires naturels (chrysopes, coccinelles, thrips...) ne sont pas sur place, d'introduire des prédateurs spécifiques, des microhyménoptères parasitoïdes ou des coccinelles prédatrices, mais qui ne sont pas toujours accessibles au jardinier amateur. Les anticochenilles du commerce à base d'huile de colza peuvent également être efficaces sur de nombreuses espèces de cochenilles.
Pour plus d'informations, lire : Cochenille.
Les cochenilles farineuses
Elles se reconnaissent à leur corps mou, ovale, bombé et segmenté, couvert d'une cire poudreuse blanche. Les larves et adultes femelles s'agglutinent en masse entre les fruits, à l'aisselle des feuilles et au-dessous. Sous l'amas blanchâtre, des petits œufs orange à roses. Parmi les cochenilles farineuses, la plus commune est la cochenille farineuse de l'oranger (Planococcus citri) de 3 à 7 mm de long, qui s'attaque à de nombreuses plantes fruitières et d'ornements.
Dégâts : production de miellat qui nuit à l'esthétique et qui peut entrainer le développement de champignons pathogènes (fumagine), croissance retardée et affaiblissement de la plante avec jaunissement des feuilles, suivant l'importance de l'attaque.
→ Il existe des prédateurs et des parasites parmi la faune auxiliaire du jardin. Il est également possible d'avoir recours à des phéromones pour capturer les cochenilles mâles.
Les cochenilles à bouclier
La cochenille du laurier-rose (Aspidiotus nerii)
Elle est circulaire (environ 2 mm de diamètre) et de couleur blanche à bistre, avec l’apex du bouclier excentré entouré d'un ou deux cercles marron. Des colonies se forment sous les feuilles, mais peuvent se retrouver sur les rameaux et les fruits. Les plantes hôtes sont variées : agrumes, lauriers-roses, oliviers, pommiers, palmiers... Autre dénomination : cochenille du lierre.
Dégâts : miellat abondant, fumagine et, suivant l'importance de l'attaque, affaiblissement de la plante, flétrissement, tâches sur les fruits, malformations des feuilles et des fruits, chute des feuilles...
La Cochenille asiatique des agrumes (Unaspis yanonensis)
Inféodée aux Citrus, elle se reconnait à son bouclier brun au bord clair, en forme d'huître (2,5 à 3,5 mm de long) et à la présence des larves mâles d'environ 1,5 mm de long et d'aspect blanc feutré. Généralement, les cochenilles asiatiques des agrumes se regroupent sur le côté nord des plantes (feuilles, rameaux, fruits).
Dégâts : décoloration, dessèchement et chute des feuilles, dessèchement des rameaux, dessèchement et chute des fruits. Il est conseillé de couper et brûler les parties sèches ou trop attaquées.
La cochenille serpette (Lepidosaphes gloverii)
Présente essentiellement sur les Citrus en régions méditerranéennes, son bouclier brun-jaune à brun foncé d'environ 3 mm de long est allongé.
Dégâts : petites taches (points) qui restent vertes sur les fruits.
La Cochenille virgule (Lepidosaphes beckii)
Essentiellement inféodée aux Citrus, son bouclier est en forme de virgule. Elle ne produit pas de miellat, mais en cas de forte attaque des encroutements se forment sur les tiges, les feuilles et les fruits.
Dégâts : problème de développement des fruits, jaunissement et chute des feuilles, dépérissement des rameaux.
→ Il existe des prédateurs et des parasites parmi la faune auxiliaire du jardin.
Le pou rouge de Californie (Aonidiella aurantii)
Son bouclier circulaire (1,8 mm de diamètre), orangé bordé de blanc et orné de deux cercles concentriques, peut s'observer sur toutes les parties aériennes des plantes hôtes (agrumes, amandiers, vignes...), en dehors des fleurs.
Dégâts : affaiblissement des organes touchés puis de la plante entière (dessèchement des rameaux, jaunissement et chute des feuilles, déformations et décolorations de l'écorce des fruits).
Les cochenilles à carapace
La cochenille noire de l'olivier (Saissetia oleae)
Saissetia oleae porte une carapace brune en forme de dôme de 3 à 4 mm de long. Un H en relief apparaît au sommet. Les larves, plus petites et marron clair, s’agglutinent le long des nervures des feuilles. Plantes hôtes (oliviers, agrumes, lauriers-roses, Pittosporum...)
Dégâts : miellat et fumagine.
→ Il existe des prédateurs et des parasites parmi la faune auxiliaire du jardin.
La cochenille plate (Coccus hesperidum)
Sa carapace est brun verdâtre à brun jaunâtre (plus foncé au centre) et ponctuée de taches. De forme ovale (3 à 5 mm de long) et presque plate, elle se repère sur les feuilles, les jeunes pousses et les branches des agrumes, des ficus, des lauriers-roses, des orchidées...
Dégâts : miellat abondant et fumagine.
→ Il existe des prédateurs et des parasites parmi la faune auxiliaire du jardin.
La cochenille chinoise (Ceroplastes sinensis)
Les femelles adultes sont recouvertes d'une carapace de cire blanc rosâtre composée de plusieurs plaques, chacune ponctuée par un point rouge avec un centre blanc. Les larves sont caractéristiques : blanches aux premiers stades, elles deviennent rougeâtres avec des sécrétions triangulaires (piques) blanchâtres.
Dégâts : cette cochenille ne cause pas de dégâts significatifs.
La cochenille australienne
La cochenille australienne (Icerya purchasi), appelée également la cochenille cotonneuse des agrumes, a un corps rouge de 5 à 6 mm de long, recouvert d'une masse cotonneuse cannelée. Elle apprécie les agrumes et les Pittosporum, mais elle peut s'observer, pareillement, sur les tiges, les rameaux, les feuilles et les fruits d'autres plantes (genêt, le mimosa, le romarin, la sauge, la bruyère, le rosier, le pélargonium...).
Dégâts : miellat abondant et fumagine et en cas de pullulation, blessures de l'écorce, déformations des organes attaqués et possibilité de mort de la plante.
Il convient de couper les organes atteints.
→ Un prédateur spécifique, la coccinelle australienne Rodolia cardinalis, a été introduit un peu partout dans le monde pour lutter contre la cochenille australienne.
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