Chénopode : semis, culture et récolte
Le chénopode bon-Henri : l'épinard sauvage
Le chénopode Bon-Henri (Chenopodium bonus-henricus) faisait partie des herbes qui entraient dans la composition de la soupe du Moyen-Âge. Pourtant, aujourd'hui, son allure banale a du mal à titiller notre imaginaire culinaire : une racine épaisse et bien (trop bien !) ancrée au sol, des feuilles losangées vert sombre (qui durcissent en été) fixées le long de tiges vigoureuses et érigées sur une soixantaine de centimètres, de petites fleurs vertes regroupées en épis pointus formant une longue grappe durant l'été... bref, une mauvaise herbe de plus, pourrait-on penser, à tort. Les feuilles du chénopode bon Henri se dégustent de la même façon qu'un épinard... avec l'avantage d'être vivaces !
>> Lire aussi : Plantes sauvages comestibles
Semis et entretien du chenopode bon Henri
Le chénopode se cultive à la mi-ombre, mais supporte bien les expositions ensoleillées et même ombragées. Un sol riche en humus, frais, profond et meuble est parfait pour accueillir son imposante racine. Un apport de compost mûr sera apprécié.
Les semis se font en place, au cours de l'automne ou au printemps (germination à 20°C) : semez clair et en ligne, dans des sillons peu profonds, espacés de 50 cm les uns des autres. Au stade de 4 ou 5 vraies feuilles, éclaircissez de manière à obtenir un écartement de 40 cm entre les plants.
Pour conserver la fraîcheur du sol, binez puis paillez dès que les plants sont suffisamment hauts. Arrosez régulièrement, surtout en cas de sécheresse, pour favoriser le développement du feuillage et retarder la montée en graines.
L'hiver, le feuillage disparaît mais réapparaîtra le printemps suivant, durant plusieurs années.
Conseil : surveillez l'apparition des semis spontanés ; ils peuvent devenir envahissant.
La récolte du chénopode bon Henri
Une fois installé, le chénopode bon Henri se récolte du printemps à l'automne. Prélevez des feuilles au fur et à mesure des besoins.
Les jeunes feuilles peuvent se consommer crues. Durant l'été, elles durcissent et demandent à être cuites.
Astuce : pour stimuler la production de nouvelles feuilles, supprimez les hampes florales dès leur apparition. Ces dernières peuvent d’ailleurs être dégustées « façon asperge ».
Ennemis du chénopode bon Henri
Les semis de chénopode bon Henri peuvent être victimes des limaces. Une fois en place il résiste bien aux maladies et aux ravageurs.
Plantes associées
Le chénopode bon Henri n'est pas un grand habitué des potagers ; aussi on ne lui connait pas d'associations favorables ou défavorables particulières. Étant une plante potagère vivace, installez-le à un endroit où il ne gênera pas le développement de ses futures voisines.
>> Lire aussi : Le potager des jardiniers curieux
Newsletter
Abonnez-vous à notre lettre infos hebdomadaire pour recevoir chaque vendredi nos conseils pour vos plantes, le jardin, la maison... C'est gratuit !
Yvon 16/03/2018, à Warhem
Excellent article. Merci Xavier. Yvon.
Vous aussi donnez votre avis, partagez votre expérience sur : Chénopode : semis, culture et récolte