Fumeterre, Fumaria officinalis : propriétés médicinales
La fumeterre, une plante médicinale bénéfique pour le foie
La fumeterre (Fumaria officinalis), aussi appelée herbe à jaunisse, fumée de terre ou pied de céline, est une plante médicinale et sauvage utilisée depuis l'Antiquité (Grèce Antique, monde arabe) pour traiter les problèmes hépatiques et cutanés. Elle est inscrite à la pharmacopée européenne.
Son principal atout, en tout cas celui qui lui a valu sa notoriété, réside dans sa capacité à réguler les sécrétions de bile par le foie, et de faciliter leur évacuation dans le tube digestif (drainage du foie et de la vésicule biliaire). C'est principalement pour ces vertus hépatiques qu'elle est utilisée. Elle a cependant d'autres propriétés :
- Antispasmodique (régule les contractions des muscles lisses de l'intestin et du sphincter d'Odi, au niveau de la vésicule biliaire) ;
- Antihistaminique ;
- Hypotensive ;
- Diurétique ;
- Laxative (à dose élevée) ;
- Cicatrisante et apaisante pour la peau.
Dans quel cas prendre de la fumeterre ?
La fumeterre est indiquée en cas de :
- Troubles hépatiques ou bilaires (lithiase biliaire et dyskinésie biliaire avec spasmes notamment) ;
- Troubles gastro-intestinaux chroniques ;
- Asthme, allergies ;
- Dermatoses de type urticaire, eczéma, furoncles, dartres... (le plantain est lui aussi efficace pour traiter ces problèmes de peau)
Où pousse la fumeterre ?
La fumeterre est une petite plante annuelle de la famille des Papaveracées, qui pousse dans la majorité des zones tempérées du globe. On la rencontre donc partout en France, au bord des chemins ou dans les prairies notamment, ou sur les sols récemment retournés (tout comme les plantes messioles, parmi lesquelles on trouve d'ailleurs d'autres espèces de fumeterre). Ses feuilles sont profondément découpées et elle produit en été des fleurs rose violacé rassemblées en grappe. Son odeur est âcre (et rappelle l'odeur de la fumée, d'où son nom de fumeterre) et ses feuilles ont un goût amer, légèrement salé.
Récolte de la fumeterre
Ce sont les parties aériennes fleuries qui sont utilisées en phytothérapie ; Fumaria officinalis se récolte donc en période de floraison (été). On l'utilise fraîche ou séchée.
Le mode de récolte et de conservation (séchage) est le même que pour les plantes aromatiques, lire : Récolter et conserver les aromatiques.
Attention aux confusions
Si vous la cueillez vous-même, sachez qu'il existe d'autres espèces du genre Fumaria, dont les propriétés sont relativement proches de celle de la fumeterre officinale, et qui sont en tout cas dénuées de toxicité. Méfiez-vous en revanche des plantes du genre Pseudofumaria (P. lutea et P. alba, synomyme : Corydalis lutea, Corydalis alba), qui sont toxiques, mais dont la floraison jaune ou blanche vous permettra de faire facilement la différence avec la fumeterre officinale dont les fleurs sont roses.
Principes actifs de la fumeterre
La fumeterre officinale contient de nombreux alcaloïdes différents (comme souvent dans cette famille qui inclut les pavots, mais ceux-ci ne sont pas stupéfiants), des flavonoïdes, des tanins, des acides alcools et des acides phénols, du potassium (d'où les propriétés diurétiques), des mucilages (bienfaits cutanés et digestifs).
Sous quelle forme consommer ou utiliser de la fumeterre ?
La fumeterre s'achète sous différentes formes : sommités fleuries et feuilles sèches (en herboristerie) à préparer en infusion, poudre, gélules et comprimés, teinture mère, extrait fluide.
Sous forme d'infusion, il est conseillé d'en prendre une tasse, 30 minutes avant chacun des deux repas principaux. Cette infusion est préparée avec 1 cuillère à café environ de plante sèche ou fraîche (que vous aurez alors récoltée vous-même, car la fumeterre fraîche est rare dans le commerce) infusée 10 minutes dans 250 ml d'eau préalablement portée à ébullition.
Sous forme d'extrait fluide ou de teinture mère, la posologie est de 30 gouttes diluées dans un verre d'eau, 2 à 3 fois par jour. Sous cette forme, en usage externe, on peut aussi en imprégner une compresse à appliquer sur les zones cutanées lésées.
Contre-indications
La fumeterre n'a pas de contre-indication. Cependant, pour éviter tout risque lié à un surdosage ou à une consommation prolongée, il est conseillé de faire des cures de 5 jours, avec 10 jours de délai entre deux cures.
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