Questions sur : Compost - N°8

Cacas de gros chiens et cendres dans le compost??

Le par

Bonjour, j'ai deux gros chiens et je viens de commencer un compost, mais les cacas de chiens en quantité non négligeable ne sont-ils pas néfastes? De plus je me chauffe au bois, et je mets aussi pas mal de cendres et de sciure. Quelqu'un peut-il me dire si je peux continuer, diminuer ou arréter? Merci

Les cendres en proportion importantes asphyxient le compost en raison de leur finesse, il est préférable de les apporter directement au jardin en couches fines pour ne pas colmater le sol. Les déjections de chien ne sont pas très bonnes au compost, elles peuvent apporter des germes de maladies et parasites. Il est préférable de les réserver dans un coin du jardin ou vous ne cultivez pas de légumes.

Arroser ou pas le compost

Le par

j'ai melange mon compost dernierement et j'ai constate qu'il etait assez sec et que certaines matieres ne sont pas decomposees. Dois-je l'arroser?

La fabrication de compost requiert un peu de patience, ou beaucoup si les matériaux sont grossiers. Un tas de compost bien alimenté ne peut donc pas être homogène à brève échéance. Si vous avez retourné le vôtre après 3 mois, il est normal que certaines disparités dans la décomposition apparaissent dans la granulométrie. L'humidité favorise le compostage, il faut donc en apporter régulièrement pour que les bactéries et autres intervenants puissent faire leur travail. Quoi qu'il en soit, certaines parties plus exposées à l'air ont besoin de plus de temps pour se décomposer, c'est la raison pour laquelle vous devez mélanger le tas pour homogénéiser la transformation. In fine, vous trouverez probablement dans le tas des particules encore intactes si elles sont beaucoup plus solides que les autres, c'est le cas entre autre des bois durs et des os. Si vous souhaitez un compost fin il faudra alors le passer au crible.

Réussir son compost

Le par

Depuis plusieures années je fais mon compost avec toujours les mêmes proportions de matières, ceci sans problême. Cette année des scolopendres se sont invités en grande quantité et mon compost ne parvient pas à se désécher. qui peut me conseiller pour me débarasser de ces bestioles. Merci

Scolopendres et myriapodes sont friands de limaces, c'est peut-être la raison de leur présence dans votre compost détrempé. Si malgré vos tentatives vous n'arrivez pas à le sécher, il faudrait le retourner pour l'aérer, en y incorporant de la matière sèche: morceaux de carton, sciure, branchages secs...Les indésirables fuiront un milieu aussi inhospitalier pour eux.

Compost

Le par

Quelle est la valeur d'un compost quand les déchets amenés sont recouverts de pesticides (agrumes p ex)les papiers de cuisine blanchis au chlore, etc ? Est-il recyclé par les miracles de dame nature ou à l'image de ce qu'on lui a donné ? Merci...

Et pour être encore plus complet:
https://pastel.archives-ouvertes.fr/pastel-00546943/document

Résumé Les composts peuvent être vecteurs de polluants organiques (OPs) car ceux-ci sont potentiellement présents dans les déchets organiques initiaux. De nombreuses études montrent une dissipation des OPs au cours du compostage. Ils sont en effet susceptibles d’être dégradés, volatilisés, entraînés dans les lixiviats, ou stabilisés par des processus de sorption sur la matière organique pouvant évoluer jusqu’à la formation de résidus non-extractibles (résidus liés). Dans ce cas, la disponibilité des OPs est diminuée bien que seule la biodégradation des OPs soit un réel mécanisme d’élimination. La distinction entre les différents mécanismes de dissipation des OPs au cours du compostage, nécessitant l’utilisation de OPs marqués au 14C, a été très peu étudiée. Cette thèse se propose de caractériser et de modéliser l’évolution de la spéciation des OPs au cours du compostage de déchets organiques afin d’évaluer leur disponibilité dans les composts finaux et d’apporter des éléments d’information indispensables à l’évaluation des risques liés aux pratiques de recyclage des composts sur les sols agricoles. L’utilisation de OPs radio-isotopiquement marqués (14C) a permis de réaliser un bilan complet du devenir des OPs au cours du compostage d’un mélange de déchets verts et de boue de station d’épuration. Quatre OPs représentatifs des groupes fréquemment détectés dans les composts ont été choisis comme molécules modèles : un hydrocarbure aromatique polycyclique (le fluoranthène), deux surfactants (le 4-n-nonylphénol – NP et un alkylbenzène sulfonate linéaire – LAS) et un herbicide (le glyphosate). Un dispositif de compostage comprenant six mini-pilotes et permettant de composter des déchets organiques de manière réaliste et reproductible, à une taille compatible avec l’utilisation de 14C, a été mis en place. Six compostages sans addition de 14C-OPs ont d’abord été réalisés. Des échantillons de compost ont été prélevés aux étapes clés du compostage afin de déterminer l’évolution des propriétés de sorption des OPs par la matière organique et les capacités de minéralisation des OPs des microflores grâce à des incubations menées en parallèle avec apport de 14C-OPs. Les résultats ont montré que, i) les phases actives (thermophiles) du compostage sont primordiales pour l’optimisation de la dégradation des molécules présentant une structure simple (glyphosate, LAS et NP), et ii) la durée et le maintien de bonnes conditions pour l’activité microbienne pendant la phase de maturation apparaissent essentiels pour une dégradation optimale des molécules complexes présentant plusieurs cycles aromatiques (fluoranthène). Les capacités de sorption ont diminué au cours du compostage, sauf pour le glyphosate. Aucune relation n’a été trouvée entre les capacités de sorption des OPs et leur potentiel de minéralisation en considérant les quatre OPs étudiés. Dans un deuxième temps, la réalisation de 12 compostages avec ajout de 14C-OPs en début de procédé a permis de caractériser l’évolution de la spéciation des OPs. La dissipation du LAS a été largement provoquée par sa minéralisation. Pour le NP et le glyphosate, la minéralisation et la formation de résidus liés ont contribué de façon équivalente à la dissipation. La dissipation du fluoranthène a été uniquement due à la formation de résidus liés. Le compostage est apparu comme un moyen efficace pour diminuer la disponibilité directe des OPs et donc le risque de dissémination des OPs dans l’environnement lors de l’apport de composts sur les sols agricoles. Le potentiel de formation de résidus liés est cependant important pour le nonylphénol et le glyphosate et les quantités de OPs potentiellement disponibles après désorption sont intermédiaires pour le glyphosate et élevées pour le fluoranthène. Un modèle nommé COP-Compost (C of organic matter and Organic Pollutant evolutions during COMPOSTing) simulantl’évolution conjointe de la matière organique et des OPs au cours du compostage est proposé. Il est composé de deux modules. Le premier simule l’évolution des populations microbiennes et des transformations biochimiques de la matière organique au cours du compostage. Il a été paramétré et validé sur des jeux de données issues de la littérature. Le second module décrit l’évolution de la spéciation et la minéralisation des OPs au cours du compostage. Il a été calibré grâce aux données expérimentales obtenues dans ce travail de thèse. Le couplage entre les deux modules permet d’améliorer les simulations du comportement des OPs au cours du compostage. Des hypothèses de couplage sont avancées. Une première hypothèse suppose que la sorption des OPs par la matière organique résulte de la somme des capacités de sorption des différentes fractions biochimiques qui la composent ; cette hypothèse n’a pas pu être validée avec le jeu de données acquis au cours de cette thèse. Par contre, les hypothèses selon lesquelles la biodégradation des OPs et la formation de résidus liés sont influencées par l’évolution de la taille de la biomasse microbienne, elle-même dépendante de la décomposition de la matière organique, ont pu être validées.
https://www.u-picardie.fr/beauchamp/duee/compost1.htm

4. Les pesticides :

Les pesticides ou produits phytosanitaires se classent en plusieurs grandes familles en fonction de leur spécificité. Les herbicides, les fongicides et les insecticides sont les pesticides les plus utilisés.

Le problème de leur présence se pose surtout dans le cas du compostage de déchets verts. Une enquête sur l’utilisation des pesticides réalisée en 1992 par le Service Régional de la Protection des Végétaux de Lorraine a montré que 61,4 % des communes interrogées utilisaient des pesticides, les herbicides en représentant la plus grande part. Parmi ces derniers, les matières actives les plus utilisées sont le diuron, l’amminotriazole, le glyphosate et les triazines. En ce qui concerne les espaces verts des particuliers, on peut penser que les quantités de pesticides utilisées sont inférieures à celles des services municipaux et que les produits sont moins concentrés. En effet, certains produits utilisés en espaces verts publics ne sont pas accessibles aux particuliers.

La présence de résidus de pesticides dans le compost de déchets verts dépend en fait de différents facteurs comme l’origine des déchets ou le type de produits utilisés. Il existe par conséquent une incertitude importante sur la probabilité de trouver des résidus de produits phytosanitaires en fin de compostage. Il faut noter que cette probabilité dépend également de la rémanence des molécules de pesticides ainsi que des facteurs de dégradation de ces molécules (température, micro-organismes). Les analyses de résidus de pesticides font défaut en France, cette question ayant été plus étudiée aux USA. HEGBERG et al. (1991) ont ainsi procédé à la recherche de 30 pesticides parmi les plus communs dans un compost de déchets verts : tous étaient à teneur inférieure aux limites de détection, à l’exception du Chlordane (insecticide contre les termites), qui a pourtant cessé d’être utilisé aux USA depuis 1988. Il a réalisé de même un examen portant sur un grand nombre de pesticides sur le compost de déchets verts de Portland (Oregon, USA). Deux produits ressortent seulement : le Pentachlorphénol, herbicide utilisé pour désherber les barrières, abords de maison, etc., et de Chlordante, déjà cité ci-dessus. On constate en fait, et ceci n’est pas étonnant, que les produits les plus rémanents résistent le mieux à la dégradation au cours du compostage.
Comme vous le pressentez, un compost n'a de valeur que par ce qu'on lui apporte. Hélas, la plupart des molécules chimiques qui composent les insecticides, pesticides et autres antibiotiques ont une rémanence dans le sol qui dépassent nos cauchemars les plus sombres, et il est de nos jours bien difficile de faire un compost biologiquement sain avec les produits courants du commerce. Ce n'est pas parce qu'on fait du naturel qu'on fait du bio. A mon avis, il est parfois préférable de s'abstenir. Les pratiques écologiques ne sont pas obligatoirement biologiques, malgré un petit côté pervers de fausse sainteté. Si tout le monde pouvait réfléchir comme vous!

Le par

Votre réponse change les données du problème. Je ne pense pas que le gel soit la cause du dépérissement même si vous ne précisez pas la température minimale régnant dans votre véranda dijonnaise. Il y a plus de chances que des araignées rouges soient en cause. En observant minutieusement, vous devriez voir de fines toiles tissées sur les feuilles, et à la loupe de petits acariens rouges. Il existe des acaricides spécifiques que vous trouverez en jardinerie. Leur prolifération est souvent causée par une ambiance sèche, vous les éloignerez en pulvérisant régulièrement le feuillage. Compte tenu de la vigueur de cet arbuste, vous avez intérêt à le tailler régulièrement au cours du printemps pour l'obliger à se ramifier et ne pas prendre trop d'ampleur. Tous les deux ans dépotez le, retaillez les racines et rempotez dans un terreau neuf dans le même conteneur. Il faut le traiter comme un bonsaï pour qu'il conserve un aspect attrayant et une bonne floribondité.
Je vous remercie pour vos conseils, j'ai omis de vous dire que mon mimosa est à l'abri dans la véranda (non chauffée) vu que je réside en Côte d'OR. Donc au printemps, lorsque je le taillerai, doi-je aussitôt le nourrir avec un angrais pour plante méditéranéenne?.Merci et bonne soirée
Votre mimosa a pris un petit coup de gel, mais il devrait résister. Acacia Dealbata est un arbuste qui peut monter jusqu'à 6 mètres de haut, et dans son jeune âge il a tendance à pousser en touffe de grandes tiges vigoureuses peu ramifiées. Ce n'est que par la taille qu'il supporte très bien que vous obtiendrez un arbuste plus conforme à vos attentes. Vous pouvez soit le mener sur un seul tronc et l'obliger à se ramifier en l'étêtant, soit le conduire en touffe de plusieurs troncs qui finiront par former un buisson compact. Cette opération doit être effectuée au début du printemps, après la floraison lorsque les grands froids sont passés. Le printemps est dans à peine plus d'un mois.
Bonjour, j'aurai aimé savoir à quel période pourais-je tailler mon mimosa (1,80), il part du pied divisé en 2 très grandes branches et presque pas de feuillage qui est comme dessèché et une seule grappe fleurie au sommet. De plus si je le secoue un peu les petites épines tombent. Merci de m'aider à lui redonner la santé. Bonne journée à vous
Mamylou, la question n'est pas publiée, il faut revenir nous la poser pour qu'on puisse y répondre.

Le par

MON COMPOST NE CHAUFFE PAS ASSEZ, POURQUOI?

Merci pour votre réponse, en fait je pensais que le compost devait toujours avoir au moins 60 degrés aussi longtemps qu'il n'était pas terminé, et comme je remets régulièrement dessus jusqu'à ce que mon bac soit plein, je coyais qu'il devait rester en permanence à 60°
Votre question n'est pas très claire, mais je vais essayer d'y répondre. Il n'y a dégagement de chaleur dans un compost que s'il y a fermentation, et cette chaleur est plus ou moins importante selon les composants, leur humidité, leur épaisseur, la quantité d'air, l'état de dégradation des matériaux, etc....Par exemple, un compost de fumier de cheval peut monter à 70°c pendant les premières semaines de compostage puis très rapidement se refroidir à 40°c et devenir froid en fin d'élaboration. S'il est étalé en fine couche, il ne chauffe pratiquement pas. Un compost de fumier de bovin constitué de manière identique ne chauffera jamais à plus de 40°c, et un fumier de volaille ne chauffe pas du tout. Le compostage se fait quand-même. La rapidité de compostage est directement liée à la quantité d'azote disponible et à la présence d'air indispensable à toute combustion et vie microbienne aérobie. Ce qui me dérange dans votre question est le mot "pas assez", on ne sait pas à quoi vous faites référence pour cette quantité. Toutefois, si vous voulez accélérer le processus de compostage, il faut apporter de l'Azote, sous forme de purin d'ortie ou d’achillée mille feuilles par exemple et de l'air en retournant le tas de compost. Plusieurs articles de ce site se rapportent au compostage, je ne doute pas que vous y trouviez des réponses.

Réponse à la crevette.

Le par

J'ai envoyé un message sur ton blog.

Merci, à bientôt.

Réponse à jean michely

Le par

Ne pas lutter contre les vers blancs du composteur. Ce sont des larves de cétoine, et non des larves de hanneton qui elles se trouvent dans la terre. Elles sont très utiles dans le compost et après, quand elles se sont transformé en beau coléoptère, ils participent à la pollinisation des fleurs, on les trouve souvent au cœur des roses. J'avais déjà posté le même genre de réponse sous cette rubrique, il faudrait peut-être un article spécial sûr le sujet, mais en première page, pour que tout le monde le voie.

N'est-il pas possible d'avoir malgré tout des larves de hanneton indésirables, et comment les différencier, si ce n'est par la taille???

Compost

Le par

dans mon compost, apparemment il pousse des pommes de terre. Les tiges sont en train de pousser avec des feuilles. Faut il les laisser pousser ??? si oui pourraient elles être consommables ???

Les pommes de terre ne sont généralement pas détruites par le compostage, il suffit parfois d'une épluchure ayant conservé un oeil intact, d'un germe ou d'une tige pour obtenir un nouveau plant. Si les frimas de l'hiver épargnent ces tiges qui ont poussé, vous récolterez de bonne heure au printemps de magnifiques pommes de terre dans votre compost. Laisser faire ou ne pas laisser faire...le choix vous appartient.

Cerisier

Le par

suite a votre message.engrais commerciaux,pas d abus.le plus ancien (4ans)n a jamais produit un fruit.mon premier cerisier s il était couvert de fleurs et d abeilles; lorsque les fruits était de la grosseur de l ongle , en l espace de deux ou trois jours la récolte était au sol...il n y a rien d exagéré,je l ai tronçonné a sa douzième année.

Désolé de ne pouvoir vous aider plus, je n'ai pas de meilleur réponse. Espérons qu'un autre pourra vous aider mieux. A bientôt...