Les meilleurs paillis pour la faune auxiliaire
Pailler le sol : une pratique vertueuse
Parmi les pratiques plébiscitées par de nombreux jardiniers, le paillage comporte plusieurs intérêts : protéger le sol des gelées hivernales, de l'érosion et du phénomène de battance, y maintenir l'humidité et ainsi réduire la fréquence des arrosages en été, limiter les travaux de désherbage... Mais aussi favoriser la prolifération des auxiliaires.
Paillage organique
Les paillis organiques sont particulièrement bénéfiques à la faune auxiliaire. En se décomposant, ils contribuent à maintenir une terre vivante et fertile. De nombreuses matières peuvent être employées pour couvrir le sol, en utilisant de préférence les ressources disponibles au jardin ou à proximité :
- Déchets verts du jardin : feuilles mortes, résidus de tonte, résidus de culture, compost peu décomposé, BRF...
- Ressources locales, selon le lieu d'habitation : paille, foin, laine de mouton...
- Provenant du commerce : paillettes de lin, coques de cacao...
Le paillage minéral
Principalement utilisé au jardin ornemental, un paillage minéral peut être réalisé à partir de galets, de pouzzolane, d'ardoise ou encore de gravier. Durable, esthétique et emmagasinant bien la chaleur, il peut abriter certains insectes. En revanche, il ne contribue pas à enrichir le sol en se dégradant.
Paillage synthétique
Toile tissée, feutre géotextile, bâche d'ensilage... Plus ou moins durable, un paillage synthétique permet de réchauffer le sol et possède un fort pouvoir occultant, utile contre les adventices. Cependant, il présente bien moins d'intérêt pour la vie du sol.
Le paillage organique, allié des auxiliaires
Nourrir le sol
Bien à l'abri du gel et des excès de température, la pédofaune s'active. Les collemboles, cloportes, larves de cétoine, lombrics et autres détritivores consomment peu à peu la matière organique offerte par le paillage et contribuent ainsi à sa transformation en éléments minéraux utilisables par les plantes.
La pédofaune a également une action physique sur le sol : en se déplaçant, elle en améliore la structure et l'aération, favorisant les échanges gazeux et la bonne infiltration de l'eau.
Procurer un abri aux auxiliaires
Un paillage organique abrite une foule d'insectes utiles : les carabes et les staphylins apprécient s'y promener en toute discrétion, protégés d'une partie de leurs propres prédateurs. Certains insectes auxiliaires comme les gendarmes, les staphylins, les carabes ou les syrphes peuvent également hiverner sous un épais paillis de feuilles mortes. Certains d'entre eux pondent leurs œufs au printemps ou à l'automne, sous le paillis ou directement dans le sol.
Amassées au pied des arbustes dans un endroit calme du jardin, les feuilles mortes peuvent être un nid de choix pour les hérissons en hiver.
Favoriser la biodiversité en général
Le paillage du sol comporte son lot d'avantages et d'inconvénients, et certains ravageurs, comme les limaces et les escargots, peuvent prospérer à l'ombre d'un paillis. Ils participent aussi à l'équilibre de l'écosystème ! Détritivores, ces gastéropodes sont la proie des carabes ou des hérissons, entre autres prédateurs.
Si toutefois vos cultures souffrent d'une présence excessive de limaces, certains paillis comme les paillettes de lin peuvent les freiner... À condition qu'ils restent secs ! La laine de mouton obtient de bons résultats, mais encore faut-il en avoir facilement sous la main. Certaines astuces contre les limaces peuvent également vous aider.
Favoriser la faune auxiliaire : un ensemble de pratiques
Le paillage du sol s'inscrit dans un ensemble de pratiques écologiques, permettant de faire du jardin un milieu riche en biodiversité. Les bandes fleuries, les zones à végétation libre, les nichoirs à insectes, mais aussi les murets (notamment ceux en pierre sèche), les haies et les tas de bois mort contribuent à abriter et à nourrir la faune auxiliaire. Pour bien l'accueillir, rien de tel qu'un jardinier à l'écoute de la nature !
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Abitsju 17/02/2023, à Diges
La paille de lin! On y croit, on se dit que ça va être génial au jardin...jusqu'au jour où on se prend les pieds dans une fine corde végétale ultra résistante, que l'on n'a même pas cassée en tombant, et quelques années plus tard on voit ses plantes, arbustes et arbres dépérir sous l'assaut de la cuscute. Un cauchemar, j'ai dû brûler le sol plusieurs fois.avec d'épaisses couches de pailles de 40 cm de haut, brosser les arbres, les soigner avec de la cendre. Cette saloperie avait tout envahi. ( durant 4 années de travail à l'étranger). Déposer régulièrement de la cendre sur les mousses, les mousses copines de la cuscute qui accueillent leurs graines. La cuscute provenait très probablement du lin, de minuscules graines dans le lot. Alors, quand vous recommandez la paille de lin, recommandez également de s'assurer de sa provenance et préciser qu'on ne peut jamais être certains que ce vampire n'est pas livré avec. Merci et beau jardin.
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