Terre de bruyère ou terre dite de bruyère ?
Une terre acide et légère
La terre de bruyère est un substrat à part, avec des caractéristiques très particulières : légère et sableuse, drainante, humifère, aérée et surtout, acide (pH situé la plupart du temps entre 4 et 5, en tout cas inférieur à 6). Elle répond ainsi aux exigences spécifiques de certaines plantes et permet de créer des massifs de terre de bruyère :
- Elle est très peu de calcaire ;
- Elle permet une bonne aération des racines ;
- Elle se réchauffe rapidement ;
- Etant très perméable, elle retient très mal l'eau, ce qui fait qu'elle sèche vite en été : les arrosages sont donc nécessairement plus fréquents qu'avec une terre de jardin classique ;
- Enfin, comme elle est riche en humus, elle permet une floraison abondante et prolongée sans qu'il soit besoin de multiplier les apports de fertilisants.
Véritable terre de bruyère ou terre dite de bruyère ?
Quelle différence ?
La vraie terre de bruyère, celle que l'on trouve dans la nature, est issue de la décomposition de bruyères (tiges, feuilles, racines). On la rencontre donc là où les bruyères poussent naturellement, comme les sous-bois riches en sable, au pied de résineux, ou bien dans les landes sableuses. Cette "véritable" terre de bruyère, qui, en France, provient notamment de forêts de Sologne, est rare dans le commerce, et on achète le plus souvent de la "terre dite de bruyère", c'est-à-dire un substrat qui a des caractéristiques équivalentes à celles de la vraie terre de bruyère. Cette terre dite de bruyère présente une composition variable selon les marques : sable, tourbe brune, tourbe blonde, écorces de pin broyées (compostées ou non), compost, fibres végétales, terre siliceuse, éventuellement guano, corne broyée, mouillant, engrais...
Atouts et inconvénients respectifs
La qualité de la terre "dite" de bruyère varie selon sa composition, mais une terre dite de bruyère n'est pas forcément plus mauvaise qu'une vraie terre de bruyère (qui est souvent plus chère). Dans certains cas, elle peut même mieux retenir l'eau (et donc sécher moins vite en cas de sécheresse) qu'une véritable terre de bruyère.
Seul hic, la teneur en tourbe de la majorité des terres dites de bruyères : les tourbières étant très menacées et la tourbe étant un matériau peu renouvelable (elle s'accumule dans les tourbières au rythme de seulement quelques millimètres par an, ce qui est loin de compenser les prélèvements), il est préférable d'éviter l'achat de terreaux qui en contiennent.
Pour quelles plantes ?

Gaultheria procumbens
La terre de bruyère est utilisée pour la culture des plantes... de terre de bruyère. Azalée, rhododendron, gaulthérie, camélia, skimmia, érable du Japon, myrtillier, hamamélis, pieris, bruyère : autant de plantes acidophiles et calcifuges qui exigent un sol adapté. Par ailleurs, si vous aimez les hortensias bleus, cultivez-les en sol très acide (terre de bruyère par exemple).
La terre de bruyère permet également d'alléger un sol lourd ou argileux : mélangée à de la terre de jardin, elle permet d'obtenir un substrat léger et drainant, préférable pour certaines plantes.
Crédit photos : X.G. (1,2) / Leo Papandreou (3)
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