Les différents types de sécheresse
La sécheresse météorologique
La sécheresse météorologique est celle qui est la plus facile à constater, et c'est celle que tout le monde connaît : elle survient lorsqu'il ne pleut pas durant une longue période. Cette sécheresse météorologique est relative : le déficit hydrique se mesure par rapport aux valeurs normales des précipitations. Ainsi, une absence de pluie durant 3 semaines ne sera pas forcément synonyme de sécheresse en zone méditerranéenne, alors que l'équivalent en Bretagne, si.
La sécheresse météorologique, évidente en été, peut passer inaperçu en hiver, car la végétation au repos n'est pas affectée. Elle n'est cependant pas sans conséquence, y compris en hiver, car elle ne permet pas le rechargement des nappes phréatiques.
La sécheresse agricole ou sécheresse des sols
La sécheresse des sols est un déficit hydrique superficiel, sur 1 à 2 mètres de profondeur. Ce type de sécheresse est lié à l'absence de pluies mais aussi à la végétation : en hiver, lorsque la végétation est au repos, un manque de pluie n'entraîne pas forcément une sécheresse du sol, puisque les racines n'absorbent que très peu d'eau. En revanche, au printemps ou en été, lorsque la végétation est active et puise l'eau du sol pour la rejeter dans l'atmosphère par évapo-transpiration, le sol s'assèche plus rapidement.
La sécheresse hydrologique
On parle de sécheresse hydrologique lorsque les nappes phréatiques, les lacs, les rivières et les fleuves présentent un niveau bas. Ce type de sécheresse peut intervenir sous l'effet de plusieurs facteurs : pas de précipitations et/ou une absence d'infiltration en profondeur dans le sol jusqu'aux nappes phréatiques, soit parce que l'eau de pluie ruisselle au lieu d'être absorbée par le sol (sol imperméable, sol compacté...), soit parce que l'eau est captée par la végétation avant d'atteindre le sous-sol.
C'est lorsque la sécheresse hydrologique est constatée (et non la sécheresse météorologique) que les usages de l'eau peuvent être limités par arrêté préfectoral (interdiction de remplir les piscines, d'arroser, de nettoyer les véhicules, etc.).
Pluie efficace et recharge du réseau hydrologique
Une pluie n'est dite efficace que si l'eau atteint les cours d'eau (ruissellement) et les nappes phréatiques (infiltration en profondeur une fois que le sol superficiel est saturé d'eau).
C'est en hiver que les pluies permettent de recharger les nappes phréatiques, car la végétation au repos n'absorbe pas l'eau. En revanche, au printemps et en été, l'eau de pluie est captée par les racines et immédiatement consommée et évapo-transpirée par les plantes : cette eau n'atteint pas les nappes phréatiques. Un printemps pluvieux ne permet donc pas de compenser un hiver sec, et le niveau des nappes phréatiques et des cours d'eau restera anormalement bas (on parle d'étiage), ce qui pourra poser problème si l'été qui suit est sec. La succession d'hivers secs et d'étés secs génère un risque d'étiage et de pénurie d'eau.
Le phénomène de réchauffement climatique accentue la sécheresse car des températures plus élevées entraînent une plus forte évaporation de l'eau en été.
La circulation souterraine de l'eau
Dans le sous-sol, l'eau n'est pas immobile : les nappes phréatiques ne sont pas des réservoirs inertes ou clos. L'eau se déplace d'une nappe à l'autre, de manière à peu près horizontale, pour aller alimenter les lacs et les sources puis les cours d'eau, les rivières, les fleuves. La vitesse de déplacement de l'eau souterraine est relativement faible (elle doit se frayer un passage à travers des roches), ce qui explique qu'il faut un certain temps après une période pluvieuse pour que le niveau des lacs et des cours d'eau remonte.
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