Jardiner sans plastique
Redécouvrir le jardinage sans plastique
Les matières plastique que nous utilisons au quotidien sont, majoritairement faites de PVC (polychlorure de vinyle), un matériau flexible applicable à de multiples usages, commercialisé à partir des années 1950.
Cela signifie que nos aïeuls, lorsqu’ils cultivaient leur jardin, ne disposaient pas de matériel en matière plastique. Le bois, le métal et les matériaux naturels (la toile de jute, le lin, le chanvre, etc.) constituaient donc leurs uniques ressources pour disposer d’un beau potager. Se passer du plastique au quotidien, en plus de représenter une démarche éco-responsable, permet de retrouver les usages d’antan de nos grands-parents et arrière-grands-parents.
Adopter de bonnes habitudes au jardin
Utiliser des contenants en terre cuite
S’ils sont plus respectueux de la nature, les contenants en terre cuite sont également plus esthétiques que les pots en plastique. Ils offrent aussi l’avantage de mieux laisser respirer la plante.
Recycler de vieux objets en contenants originaux
Une vieille passoire en métal, une casserole d’époque ou de vieux bidons découpés peuvent tout à fait être recyclés et remplacer des jardinières et pots en plastique flambants neufs. Ils bénéficieront ainsi d’une seconde vie plutôt que de les amener à la déchetterie.
Choisir un manche en bois pour tous les outils
Exit les manches en plastique, certes plus légers, mais beaucoup moins durables que les manches en bois pour votre outillage, de la binette au râteau en passant par la grelinette. Il vous suffit de bien entretenir le bois pour disposer de manches robustes que vous n’aurez pas à remplacer. Vous prendrez aussi soin de choisir des têtes en métal plutôt qu’en plastique qui sont bien plus résistantes et permettent de travailler la terre en profondeur compte-tenu de leur poids.
Privilégier le métal au plastique
Arrosoir, bassine, semoir, tous les ustensiles nécessaires à un bon jardinier existent aujourd’hui en version métal. Dès lors, même s’il reste plus coûteux à l’achat, privilégiez toujours le métal qui sera vite rentabilisé alors que vos ustensiles en plastique devront être remplacés. Le plastique est, effectivement, une matière qui se casse facilement.
Découvrir les godets DIY
Inutile d’acheter des godets en plastique pour semer vos plantations au chaud ! Pensez au recyclage en utilisant de vieux papiers journaux pour fabriquer vos godets. Il vous suffit de créer une petite poche que vous remplirez de terreau afin d’y semer vos végétaux.
Fabriquer ses produits pour le jardin
Nombre de produits d’entretien pour le jardin sont stockés dans des flacons et contenants en plastique. Afin de limiter leurs impacts, fabriquez vous-même vos potions magiques ! Vous avez besoin d’un produit capable de stimuler la croissance de vos plantes et de lutter contre les parasites ? Optez pour un produit naturel tout-en-un que vous pouvez fabriquer vous-même : le purin d’ortie. Il vous suffit de verser 10 litres d’eau dans un seau et d’y incorporer 1 kg d’orties fraiches. Couvrez et laissez macérer 2 à 3 semaines en remuant tous les 2 à 3 jours : votre purin d’ortie est prêt à l’emploi !
D’autres plantes peuvent être utilisées en macérations, décoctions ou infusions. La décoction de lavande repousse les pucerons, les fourmis et les mouches de la carotte. Placez 1 kg de lavande (Lavandula sp) dans un litre d’eau de pluie et laissez macérer durant 10 jours. Diluez ensuite cette préparation dans 10 litres d’eau. Filtrez et glissez dans un vaporisateur en métal ou en céramique. Votre décoction est prête !
Les remèdes naturels à base de savon noir constituent aussi d’excellents alliés au jardin. Ils permettent de lutter efficacement contre de nombreux parasites parmi lesquels les cochenilles, les pucerons, les psylles et les araignées rouges. Côté recette, diluez 5 cuillerées à soupe de savon noir dans 1 litre d’eau tiède et pulvérisez sur les plantes, une fois la préparation refroidie le matin tôt ou en fin de journée. Vous constaterez l’efficacité redoutable de ce produit 100 % naturel.
Le plastique : redoutable polluant de la production au déchet
La matière plastique est fabriquée pour 90 % à base de combustibles fossiles tels que le pétrole : de sa production à son incinération, la pollution engendrée en 2019 équivaut à celle issue de 189 centrales au charbon (Source : CIEL). En termes de dégâts, le constat est plus qu’alarmant : entre 4 et 12 millions de tonnes de gros déchets plastiques sont rejetés dans les océans et les microplastiques (de taille inférieure à 5 mm) sont au nombre de quelques millions à polluer l’environnement. Dès lors, jardiner sans plastique devient une évidence.
Lire aussi : Où en est le traité mondial sur la pollution plastique en 2024 ?
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