Choisir un palmier
Premiers critères : résistance au froid, exposition
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, tous les palmiers n'ont pas les mêmes exigences de culture. Suivant la situation de votre jardin, le climat et l'emplacement qui lui est destiné, il faudra orienter votre choix.
La résistance au froid en hiver
La rusticité d'un palmier est le premier critère restrictif qui conditionne son acclimatation dans votre jardin. On peut distinguer 4 types de palmiers en fonction de ce critère :
- Les palmiers plus rustiques, qui supportent des températures négatives inférieures à -15 °C (c'est le cas de Trachycarpus fortunei qui peut survivre jusqu'à -15 à -18 °C, ou bien de Rhapidophyllum hystrix avec une rusticité de -20 °C) ;
- Les palmiers moyennement rustiques, dont la rusticité se situe entre -5 et -15 °C ; on les retrouve en pleine terre dans la moitié sud de la France ou en zone côtière, et ils nécessitent une protection hivernale dans le reste de l'hexagone.
- Les palmiers peu rustiques, dont la rusticité se situe autour de 0 °C ; ils peuvent être mis en terre uniquement dans les zones les plus protégées de France, ou bien être cultivés en pot, en véranda. Exemples : Phoenix canariensis (le feuillage commence à être touché à partir de -5 °C), Sabal yapa (rusticité entre 0 et -5 °C).
- Les palmiers très frileux : les palmiers tropicaux ayant besoin de beaucoup de chaleur (températures supérieures à 10 °C) : ce sont nos palmiers d'intérieur comme le Kentia (rusticité : 13 °C).
À savoir : les jeunes palmiers sont plus sensibles au froid que les palmiers adultes.
Le besoin de chaleur en été
On n'y pense pas forcément, mais le besoin de chaleur en été, est également un élément à prendre en compte. En effet, si certains palmiers supportent des étés relativement frais (comme les Trachycarpus), d'autres ont besoin de beaucoup de chaleur, et ce, malgré une bonne rusticité hivernale. C'est notamment le cas de Butia capitata (rusticité : -12 à -15 °C), du palmier bleu du Mexique, Brahea armata (rusticité : -10 à -15 °C) ou de Nannorrhops ritchieana (qui peut supporter jusqu'à 50 °C).
L'exposition
L'exposition plein soleil (pas forcément brûlante, mais chaude et lumineuse) convient à la plupart des palmiers. Et pour certains d'entre eux, la mi-ombre est aussi bien supportée (Trachycarpus fortunei, Jubaea chilensis, Chamaerops humilis...).
Toutefois, quelques palmiers font exception : Chamaedorea microspadix (palmier bambou), Chamaedorea radicalis ou bien encore Rhapis excelsa préfèrent être installés à l'ombre ou à la mi-ombre.
Les différents types de palmiers
Tous les palmiers ne se ressemblent pas. Il existe des palmiers :
- A feuilles palmées en forme de grands éventails (Washingtonia, Livistona, Chamaerops humilis, Brahea armata...), ou à feuilles pennées en forme de longues plumes courbes (Cocos nucifera, Phoenix roebelenii, Dypsis decaryi, Kentia...) ;
- Aux feuilles argentées (Brahea armata, Chamaerops argentea...) ;
- De taille plus ou moins haute (le palmier nain, Chamaerops humilis, ne dépasse pas 3 m tandis que Cocos nucifera peut atteindre 25 m) et au stipe plus ou moins épais (Trachycarpus ‘Yéti’) ;
- Cespiteux, c'est-à-dire, pouvant produire plusieurs stipes (Chamaerops humilis, Phoenix dactylifera, Rhapidophyllum hystrix...).
L'état de santé d'un palmier
Enfin, outre les aspects concernant la culture et l'aspect physique, il est important de s'assurer de la bonne santé du palmier que l'on souhaite ramener à la maison. Aussi, vérifiez avant de l'acheter :
- Son enracinement (la motte de terre doit bien adhérer à la base du stipe). Un palmier mal enraciné aura du mal à reprendre après la transplantation ;
- La couleur des jeunes palmes, qui doit être bien verte.
De plus, il faut savoir que certains palmiers sont sensibles à deux ravageurs, présents dans certaines régions de France, et qui causent de gros dégâts :
- Le charançon rouge du palmier. Dans les zones sensibles, il vaut mieux éviter de planter : Phoenix canariensis, Phoenix dactylifera, Jubaea, Butia, Syagrus, Washingtonias.
- Le papillon du palmier, inféodé à une vingtaine d'espèces de palmiers et présent sur la Côte d'Azur, la Corse, la vallée du Rhône, le littoral atlantique (Charente), le Gers et l’Île-de-France.
Dimensions | Rusticité | Exposition | Feuilles | Cespiteux | Ravageurs | |
---|---|---|---|---|---|---|
Rhapidophyllum hystrix | 3 m | -20 à -25°C | Mi-ombre, soleil | Palmées | Oui | |
Nannorrhops ritchieana | 2 à 3 m | -15 à -20°C | Soleil | Palmées | Oui | |
Trachycarpus fortunei | 9 m | -15 à -18°C | Soleil, mi-ombre | Palmées | Non | PP |
Butia capitata | 6 m | -12 à -15°C | Soleil | Pennées | Non | PP - CR |
Jubaea chilensis | 25 m | -12 à -15°C | Soleil, mi-ombre | Pennées | Non | PP - CR |
Chamaerops humilis | 3 m | -12°C | Soleil, mi-ombre | Palmées | Oui | PP |
Brahea armata | 1,80 m | -10 à -15° | Soleil | Palmées | Non | PP |
Washingtonia filifera | 20 m | -10 à -12°C | Soleil | Palmées | Non | PP (jeunes) -CR |
Livistona chinensis | 15 m | -8 à -12°C | Soleil | Palmées | Non | PP |
Chamaedorea radicalis | 1 à 2 m | -8 à -10° | Ombre, mi-ombre | Pennées | Parfois | |
Chamaedorea microspadix | 3 m | -8°C | Ombre, mi-ombre | Pennées | Oui | |
Phoenix canariensis | 15 m | -8°C | Soleil | Pennées | Non | PP - CR |
Rhapis excelsa | 3 à 4 m | -7°C | Ombre, mi-ombre | Pennées | Oui | |
Kentya | 2,50 m | -3°C | Mi-ombre | Pennées | Non | |
Dypsis decaryi | 6 m (2 m en pot) | -2°C | Soleil | Pennées | Non | |
Sabal yapa | 6 m (2 m en pot) | 0 à -5°C | Soleil, mi-ombre | Palmées | Non | |
Cocos nucifera | 30 m (3 m en pot) | 10°C | Soleil | Pennées | Non |
PP : Papillon du palmier
CR : Charançon rouge
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