Le recépage consiste à rabattre régulièrement un arbre ou un arbuste, au ras du sol, à proximité du collet, afin de stimuler l'émission de nouvelles pousses basales (rejets) sur la souche.
Pourquoi recéper un arbre ou un arbuste ?
Autrefois, le recépage avait un objectif économique. La gestion des taillis permettait aux paysans de produire du bois de chauffage ou des tiges droites et souples pour la vannerie et la construction de clôtures en plessis.
Aujourd'hui, dans le jardin, la technique du recépage peut être utilisée pour :
- mettre en valeur la couleur du bois des jeunes pousses (des saules, des cornouillers...) ;
- renouveler les tiges florifères (forsythia, lilas...) ;
- réduire les dimensions d'un arbre ;
- régénérer un sujet abîmé ou mal formé (avec la sélection d'un ou plusieurs rejets) ;
- induire la production de feuilles géantes chez certaines essences, comme le paulownia (une coupe rase provoque, l’année suivante, l'apparition de rejets avec des feuilles de 60 cm de diamètre, voire plus !) ;
- former une cépée.
Quelles essences peuvent être recépées ?
La plupart des feuillus, s'ils sont bien vigoureux, peuvent être recépés. Les essences les plus productives étant les peupliers, les saules, les aulnes, les châtaigniers, les charmes, les tilleuls, les ormes, les érables et les mûriers.
Ce n'est pas le cas des conifères. Il existe toutefois quelques exceptions, comme l'if, le Sequoia sempervirens, le métasequoia du Sichuan, l'araucaria ou le cyprès chauve.