Poirier : bien le choisir
Origines
Venu d'Asie centrale, le poirier fait partie des arbres fruitiers cultivés en Europe depuis des temps immémoriaux. On dénombre de très nombreuses variétés, créées par greffage dès l'époque romaine.
Préférant généralement les climats moyens et tempérés, on en trouve dans toutes les régions françaises. Il existe aussi une espèce de poirier sauvage.
Climat et poirier
La meilleure garantie d'adaptation d'une variété à votre climat, c'est qu'un arbre soit présent dans le verger du voisin ! Ce n'est pas une boutade : si vous rencontrez au gré des promenades une variété régulièrement présente dans votre région, ce sera le meilleur gage possible de sa bonne adaptation à vos conditions climatiques.
Quelques conditions typiques appréciées par des variétés répandues :
Alexandrine : préférence pour le Midi
Beurré Hardy : répandue en Ile de France
Conférence : zones humides et fraîches
Guyot : surtout cultivée dans le Sud-Est
Louise-Bonne d’Avranches : réussit dans toutes les régions
Emplacement
Offrez à votre poirier une exposition bien dégagée, plutôt ensoleillée et à l'abri des vents du nord. L'idéal est une orientation sud/sud-est ou sud/sud-ouest.
En bord de mer, gare aux embruns marins : le poirier ne les supporte pas.
Nature du sol
Le poirier apprécie un sol argileux frais, fertile, profond et bien drainé.
Evitez les sols sableux : le poirier est moins tolérant que le pommier à la sècheresse.
Sa culture s'avère également difficile en sol trop acide ou trop calcaire. Dans ce dernier cas, il est impératif de choisir un porte-greffe adapté à la nature du sol.
Porte-greffe
Les poiriers sont obligatoirement des arbres greffés, pour propager fidèlement chaque variété. Cette dernière est donc donnée par la greffe, mais il est important de connaître le porte-greffe, dont découlera la vigueur de l'arbre et son adaptation à votre terrain.
Poirier franc
Le "franc de poirier" (ainsi dénommé car issu de semis) est préférable pour les sols calcaires et secs, peu fertiles. De grande vigueur, il est bien adapté pour les arbres dits "de plein vent", autrement dit une forme fruitière ayant un développement important.
A noter : la mise à fruit est assez lente (compte 6 à 8 ans).
Cognassier
Le cognassier constitue un porte-greffe moins vigoureux, bien adapté aux sols non calcaires, même humides. Utilisé pour les formes plus compactes (palissées), sa mise à fruit est en revanche plus rapide (3 ou 4 ans en moyenne).
Le cognassier de Provence, largement utilisé aujourd'hui, résiste parfaitement à la sècheresse et s'avère tolérer les sols légèrement calcaires.
Pollinisation croisée
La plupart des poiriers sont autostériles. Ce qui signifie que la fécondation nécessaire à la mise à fruit impose une pollinisation croisée. En résumé : il vous faudra généralement planter 2 arbres pour espérer récolter des poires !
Pour une fructification réussie, vous planterez à proximité deux variétés se pollinisant mutuellement, ce qui impose entre autres que les périodes de floraison concordent.
Reportez-vous à notre tableau de pollinisation entre poiriers, qui vous donnera tous les renseignements nécessaires.
Poirier autofertile ?
Vous lirez çà et là (généralement dans les catalogues des marchands...) que certaines variétés comme 'Conférence' ou 'Williams' sont autofertiles.
Cela n'est que partiellement vrai. Certaines espèces présentes effectivement une aptitude à la parthénocarpie (développement de fruits sans fécondation). Cependant, ces poiriers fructifient bien mieux en présence de variétés pollinisatrices.
Quelle variété de poirier choisir ?
L'automne est la bonne saison pour arrêter votre choix. Plongez-vous dans les catalogues, visitez les foires aux plantes, consultez les associations collectionnant les variétés anciennes ou encore les conservatoires fruitiers de votre région. Cela vous permettra de dégoter des variétés originales, introuvables dans le commerce, mais bien souvent des plus goûteuses. Avec en outre la satisfaction de faire un geste pour la biodiversité.
>> Lire :
- Guide des différentes variétés de poires
- L'alternance chez les fruitiers : pourquoi, comment l'éviter ?
Pensez aux plantes mellifères
En cultivant des plantes mellifères près des poiriers, vous attirerez les insectes butineurs comme les abeilles, ce qui améliore grandement la pollinisation.
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Chateaudet 17/10/2014, à 79000 niort
Taille de plantation: Doit-on réduire les branches pour équilibrer le couple racine feuilles? C'est un choix! . Mon expérience me conduit à dire . Sans taille à la plantation: fructification plus précoce, mais un arbre moins vigoureux. Taille assez sévère à la plantation conduit vers une végétation forte, avec un arbre robuste qu'il faudra maîtriser ( arcures de certains rameaux) mais quel bonheur la 3ème année de voir une récolte importante
Ritou 16/04/2010, à Canohés 66680
Depuis deux ans j\\\'ai un poirier qui ne donne pas de fruits? Trois autres à côté donnent bien! le pré-cité ne fait que des feuilles???
Marc du jura 03/11/2008, à Lavigny
A propos de poirier .comment ce fait-il que l'on ne trouve plus de nashi dans les magasins? merci
Stanou 02/11/2008, à Pinet
Simplement une question , est ce que je peux planter une branche d'un poirier de ma voisine comme ca sans racine? et est ce que ca poussera merci ce votre réponse
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