Mulot et potager : comment limiter les dégâts ?
Mulot et potager font difficilement bon ménage
On rencontre en France plusieurs espèces de mulots, les plus communes étant le mulot ordinaire et le mulot des champs. Ce petit rongeur agile s'active surtout la nuit et il n'est pas rare qu'il s'invite dans les jardins, les caves et les greniers.
Avec sa capacité à se multiplier à la vitesse de l'éclair et son régime omnivore, même si le mulot protège le potager de quelques insectes, larves et champignons, et s'il aère le sol avec ses galeries, le principal de son activité est en défaveur du potager et des cultures en général. Il consomme et stocke en effet graines, céréales, bourgeons, fruits et baies, racines de légumes, de fleurs et d'arbustes, poireaux, chicorées, bettes... Mulots au jardin = jardiniers jamais serein !
Les méthodes pour éloigner les mulots
Il existe tout de même quelques solutions pour se protéger d'une invasion de mulots (on bannira bien sûr les produits anti-rongeurs, toxiques, chimiques et violents, ainsi que la naphtaline...).
Les plantes répulsives
Les mulots détestent l'ail, le ricin et le sureau. On a ainsi la possibilité de concocter des répulsifs assez facilement, naturels et gratuits, pour créer une barrière olfactive. Attention tout de même au ricin, dangereux pour les enfants et les animaux domestiques.
On peut par exemple planter du ricin autour du potager, mettre des gousses d'ail dans les trous de mulot et préparer un purin de sureau à répandre autour des plantes.
Recette du purin de sureau
Portez à ébullition 5 litres d'eau, ajoutez 500 g de feuilles hachées de sureau. Laisser macérer pendant 1 semaine. Épandre près et dans les trous de mulot et autour des légumes. Stocker le reste en bidon dans un endroit frais et sombre.
Les méthodes auditives
Certains utilisent la barrière auditive en plaçant des bouteilles en plastique sur des bâtons à proximité des trous de mulot. Il existe aussi des appareils à ultrasons spécifiques. Dans ce cas, choisir plutôt un appareil à déclenchement automatique plutôt qu'une diffusion en continu, pour éviter les éventuelles nuisances aux autres animaux du jardin et respecter l'hypersensibilité auditive de certaines personnes aux ondes et aux ultrasons.
Les pièges à rongeurs
On peut utiliser des pièges à trappes qui capturent sans tuer, à condition d'une surveillance quotidienne pour garder les animaux en vie avant de les relâcher dans la nature (loin de la maison) ou pour libérer rapidement les prises inattendues (autres petits animaux capturés par mégarde).
Les prédateurs du mulot
Bien sûr, dans la protection contre les rongeurs, il y a la question essentielle des prédateurs. Un chat ? Pourquoi pas, si on en a un et qu'il daigne chasser. Mais il y a aussi de nombreux prédateurs sauvages pour le mulot, comme les belettes, les fouines, l'hermine, mais aussi le renard, et divers rapaces comme le faucon, la buse, le hibou et la chouette. L'idée est de ne pas chercher à éloigner ces prédateurs, pour les laisser travailler à votre service la nuit ! Dans le cas de la chouette, on peut toujours essayer d'installer un abri pour l'attirer.
Quelques réflexes à avoir
Pour finir, il a toujours les gestes simples et les bons réflexes du jardinier pour se prémunir des mulots comme des campagnols : éviter les zones herbeuses en friche, conserver ses légumes en silo plutôt qu'en terre...
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