La mante religieuse, un insecte fascinant
La mante religieuse, l'un de nos plus gros insectes
La mante religieuse (Mantis religiosa) est un gros insecte vert, beige ou brun, de la famille des Mantacées, et originaire du bassin méditerranéen. On la rencontre désormais jusque dans la moitié nord de la France. Elle ne fait pas partie des insectes les plus courants dans les jardins : si vous avez la chance d'en observer une, prenez-en soin et mettez-la à l'abri des chats (qui s'amusent volontiers avec ce gros insecte un peu pataud) ! La mante religieuse est d'ailleurs une espèce protégée en Ile-de-France.
Mesurant de 6 à 8 cm de long (les mâles sont un peu plus petits que les femelles), les mantes religieuses possèdent 6 pattes -comme tous les insectes-, dont la première paire, près de la tête, est hypertrophiée, ce qui la rend habile à capturer des proies, et l'aide à se déplacer. Ces puissantes pattes sont nommées "pattes ravisseuses" ou encore "pattes déambulatoires". La mante religieuse dispose en outre de 2 paires d'ailes mais, bien que capable de voler, elle se déplace peu, en particulier les femelles qui sont plus lourdes, surtout lorsqu'elles sont chargées de leurs oeufs.
Les mantes religieuses surprennent par leur tête triangulaire munie de 2 gros yeux très écartés et protubérants, ce qui leur confère une bonne vue jusqu'à 20 mètres, avec un excellent angle de vision, d'autant qu'elles sont capables de tourner la tête et de suivre leurs proies du regard. Son allure peu commune lui a valu différents noms : tigre de l'herbe, prie-dieu ou cheval du diable.
Lorsqu'elle se sent menacée, la mante religieuse adopte une posture d'intimidaion : dressée sur ses pattes arrières, ailes déployées, pattes avant menaçantes.
Une remarquable prédatrice
Les mantes religieuses, mâles et femelles, sont carnivores et prédateurs. Elles chassent à l'affût, de jour (activité diurne), installées sur une plante, un arbre, un mur, ou tout autre suport ayant une chance d'être visité par des insectes. Grâce à leur morphologie plutôt filiforme et leur couleur, elles ont la capacité de se fondre dans leur environnement, en particulier dans la végétation. Elles capturent leurs proies avec leurs pattes avant, les immobilisent et, grâce à leurs pièces buccales de type broyeur, consomment la tête et l'abdomen, en laissant les parties trop dures (pattes, ailes).
Leur menu se compose de divers insectes vivants (sauterelles, criquets, grillons, abeilles, guêpes, mouches, papillons...), araignées, parfois même de proies aussi grosses qu'elles : petits oiseaux, chauve-souris...
Les prédateurs de la mante religieuse sont les lézards, les serpents et les oiseaux.
Femelle cannibale
La mante religieuse est surtout connue pour la propension de la femelle à dévorer le mâle pendant l'accouplement. Une fois l'accouplement engagé, la femelle peut, selon son appétit, manger le mâle (au moins sa tête, voire son abdomen, et éventuellement d'autres parties de son corps). L'infortuné continue à émettre des spermatozoïdes, même la tête tranchée ! Une fois sur 4, le mâle y laisse la vie. Une hypothèse est que le mâle, son rôle reproducteur effectué, n'a plus d'utilité ; il ne représente plus, pour la femelle, qu'une source de protéines qui lui permettrait de pondre davantage d'oeufs.
Reproduction des mantes religieuses
L'accouplement des mantes religieuses adultes a lieu entre août et octobre. La femelle confectionne ensuite une oothèque (abri pour ses oeufs, qui a une forme lamellaire), où elle pond entre septembre et novembre de 200 à 400 oeufs. Les adultes meurent durant l'automne. L'oothèque protège les oeufs jusqu'au printemps ; il en émerge en mai-juin des larves qui, au terme de 6 stades larvaires, vont subir une métamorphose et donner de nouveaux adultes. Avant de devenir d'efficaces prédateurs, ces larves sont elles-mêmes des proies pour bon nombre d'insectes carnivores, araignées, lézards et oiseaux.
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Nature45 18/12/2021, à St jean de la ruelle
Bonjour tous les ans ou presque nous en avons dans notre jardin souvent nous les apercevons qu en aout ou septembre brune vertes nos petites-filles les ont baptisées ET comme ce personnage de bande dessinée avec des yeux globuleux cordialement
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