Quel engrais pour ma pelouse ?
Pourquoi fertiliser la pelouse ?
Avec seulement deux à cinq espèces de graminées (dans la plupart des mélanges pour gazon) et peu de faune ou micro-faune du sol (du fait de leurs utilisations et des tontes régulières), les pelouses sont des espaces plutôt pauvres en biodiversité. Ce qui signifie que le sol y est peu vivant, et qu'il va avoir tendance à s'appauvrir (stock des nutriments non renouvelé naturellement). Aussi, pour qu'elles puissent conserver leur bel aspect vert et dense au fil des années, il peut être nécessaire de leur apporter, de temps en temps, des éléments fertilisants qu'elles ne trouvent plus dans le sol, via les engrais.
La bonne fertilisation de la pelouse au bon moment
L'engrais nourrit directement les plantes et non le sol. Il convient donc d'apporter de l'engrais uniquement lorsque la pelouse montre des signes de faiblesses (à bien différencier des signes d'un gazon assoiffé, comme ça l'est souvent en été).
Si les besoins peuvent varier en fonction du type de sol (pauvre / riche, très drainant / lourd, etc.) ou de l'utilisation qui en est faite (piétinements...), les saisons déterminent cependant des tendances générales.
- La fertilisation faite au printemps (mi-avril à mi-juin) : après l'état de dormance hivernale, les graminées doivent refaire leurs stocks d'azote pour synthétiser la chlorophylle, reprendre une belle couleur verte et s'assurer une croissance vigoureuse. L'engrais utilisé est donc un engrais azoté.
- La fertilisation d'automne : elle vise à endurcir le gazon avant l'hiver. L'engrais utilisé est alors moins riche et d'une composition plus équilibrée (des apports d'azote, de phosphore et de potassium quasiment égaux).
Quid de la fertilisation d'été ?
La fertilisation d'été est plus problématique. Le discours général est de dire que la saison estivale est celle où le gazon est mis le plus à rude épreuve et qu'il convient de l'aider en fertilisant au cours du mois de juillet. Or, l’été, s'il fait chaud et si la sécheresse s'installe, le gazon entre en dormance pour se protéger ; et une fertilisation n'est efficace que durant la période de végétation (croissance) des plantes.
Si toutefois les conditions météorologiques vous le permettent (pluie) et si votre gazon le réclame, il est possible de fertiliser mais avec un engrais dont la teneur en azote ne soit pas être trop élevée, afin d'éviter que le gazon ne grille.
Quels engrais utiliser ?
Les engrais chimiques ou engrais minéraux
Concentrés en éléments minéraux, les engrais chimiques ou minéraux sont efficaces pour corriger rapidement les carences des plantes ou donner un coup de fouet à leur croissance. Toutefois, une mauvaise utilisation ou une utilisation régulière peut être dangereuse pour l'environnement (pollution des nappes phréatiques, acidification des sols et baisse de leur fertilité, diminution de la biodiversité...) et causer des brûlures au gazon.
Si vous devez en utiliser, préférez les engrais à libération lente qui relâchent, de façon progressive, de petites quantités d'éléments nutritifs sur plusieurs mois (jusqu'à 6 mois), ce qui permet une absorption par le gazon plus efficace (le lessivage de l'azote se trouvant réduit et les nappes phréatiques préservées).
Précautions d'emploi
Utilisez les engrais azotés en période pluvieuse (petites averses annoncées dans les 3 jours qui suivent l’apport), afin de réduire les pertes par volatilisation. Attention, les pluies trop fortes emporteront les engrais dans la nappe phréatique.
Rappel : la composition des engrais chimiques en azote, phosphore et potassium est précisée via la formule la formule NPK (Exemple d'un engrais de printemps pour gazon : 17-5-5).
Les engrais organiques naturels
Non seulement les engrais organiques naturels nourrissent les plantes mais ils ont l'avantage de stimuler la vie du sol.
- Action lente : corne broyée, poudre d'os, farine de plumes, tourteau de ricin
- Action rapide : sang séché, guano, algues marines
>> Découvrir aussi : le jus de plumes macérées
Les engrais organiques commerciaux associent souvent plusieurs ingrédients afin de combiner les deux modes d'action.
Le compost
Ce n'est pas un engrais mais un amendement. Le compost agit donc au niveau du sol et non directement sur la plante. Les avantages du compost sont nombreux : non seulement il apporte au sol de l'azote, du potassium, du phosphore et de nombreux éléments nutritifs qui se libèrent progressivement, mais en plus, il améliore la structure du sol et sa couche d'humus qui jouent un rôle primordial dans l'alimentation et la croissance des plantes. En apportant du compost au sol, on assure l'alimentation de la pelouse de façon durable.
Le compost s'utilise en entretien (terreautage), lorsqu'on scarifie la pelouse : apportez entre 2 à 5 litres de compost par m2, tous les 3 à 5 ans.
Le mulching
Le mulching, qui consiste à laisser l'herbe broyée par la tondeuse sur le sol, permet de réduire considérablement les apports extérieurs de fertilisants. En effet, en se décomposant, l'herbe va augmenter la teneur en humus et en azote du sol. Tondez (sans excès) et fertilisez en même temps !
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