Une poule en ville : bonne ou mauvaise idée ?
Poulailler en zone urbaine : un peu de nature en ville !
S’occuper d’un poulailler est une excellente activité à faire en famille, qui permet également de limiter le gaspillage alimentaire. Vos poules se régaleront des restes de repas (en complément d’une alimentation équilibrée, bien sûr) : une bonne solution, à l’heure du tri à la source des biodéchets ! Les fientes de vos gallinacés offrent un engrais intéressant pour le jardin, et la litière peut être réutilisée comme paillage au potager. Toutefois, la création d’un poulailler en milieu urbain ou périurbain demande tout de même de prendre quelques précautions.
Des obligations à respecter
Bien-être animal
Comme tous les êtres vivants, les poules ont des besoins : les respecter doit être une priorité. Pour bien les accueillir, il vous faut disposer d’un petit jardin. Le balcon et la terrasse ne sont pas adaptés aux poules, qui apprécient de se déplacer et de picorer de l’herbe. Un espace insuffisant favorise le développement de parasites, de maladies, et peut générer des conflits :
• Au poulailler, comptez entre 0,5 m2 et 1,5 m2 par poule (selon leur taille) ;
• Pour la zone extérieure, comptez au minimum 10 m2 par poule ;
• Adoptez au moins deux poules en même temps : ce sont des animaux grégaires !
À la campagne, il est possible d’apercevoir des poules gambader en semi-liberté, voire en liberté complète… En ville, c’est évidemment exclu. Prévoyez un poulailler adapté et clôturé. La hauteur du grillage dépend de la race que vous souhaitez prendre. La poule de soie, par exemple, ne peut pas voler : 50 cm de grillage suffisent ! Cette précaution ne vaut pas uniquement pour leur sécurité : si vos poules provoquent des dégâts, votre responsabilité civile est engagée.
Gestion du voisinage
En ville, vos poules seront vos voisines directes… Mais également celles de vos propres voisins. Un poulailler peut être source de nuisances sonores et olfactives. Pour que la cohabitation se passe bien, prévenez vos voisins, gardez-vous de placer le poulailler sous leur fenêtre, nettoyez-le régulièrement, et traitez contre les parasites. Sachez que la présence d’un coq au poulailler n’est pas nécessaire.
Pour éviter l'arrivée des rongeurs, stockez le grain dans des contenants fermés, distribuez uniquement la quantité dont vos poules ont besoin et disposez les mangeoires en hauteur.
Que dit la loi ?
L’installation d’un poulailler est encadrée par la loi :
- La réglementation peut être différente selon la commune : renseignez-vous en mairie ;
- En lotissement ou en copropriété, il peut être interdit d’avoir des poules : consultez le règlement interne ;
- On distingue deux types de poulaillers : le poulailler mobile (structure légère et déplaçable), qui ne nécessite aucune déclaration préalable en mairie, et le poulailler en dur, qui est soumis aux mêmes règles qu’un abri de jardin ;
- Dans le cadre de la prévention, la surveillance et la lutte contre les maladies et notamment la grippe aviaire, les particuliers détenteurs de volailles élevées en extérieur doivent les déclarer en mairie.
Encart : Des poulaillers collectifs
Certaines villes accueillent des poulaillers collectifs, ce qui permet de réduire les biodéchets, de favoriser le lien social, de soutenir une alimentation locale et de sensibiliser la population au bien-être animal et à la protection de la nature. Il s’agit aussi d’un outil pédagogique très utile pour les enfants.
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