Causes et symptômes de l’excès de mauvais cholestérol
Bon et mauvais cholestérol
Dans le sang, les lipides sont représentés par les triglycérides et le cholestérol. Le cholestérol est un corps gras fabriqué par le foie mais également apporté par notre alimentation. Lorsque votre médecin vous indique, après avoir étudié votre bilan sanguin, qu’il va falloir limiter frites et sauces car vous avez du cholestérol, il ne parle pas du cholestérol global. Il évoque, en effet, le mauvais cholestérol qui constitue un facteur de risque majeur de maladies cardiovasculaires. On parle alors d’“hypercholestérolémie”. Le cholestérol est, effectivement, acheminé par voie sanguine grâce à deux types de lipoprotéines :
- Les lipoprotéines de haute densité : on parle de cholestérol HDL ou “bon cholestérol”. Il entre dans la composition des membranes des cellules et favorise la connexion entre les neurones. Il permet aussi la synthèse de la vitamine D, de certaines hormones et des acides biliaires. Les lipoprotéines HDL ne sont aucunement nocives pour l’organisme puisqu’elles amènent le mauvais cholestérol en excès jusqu’au foie afin qu’il soit éliminé.
- Les lipoprotéines de faible densité : il s’agit du cholestérol LDL que l’on nomme “mauvais cholestérol”. En excès dans le sang, il va se coller sur les parois des vaisseaux sanguins provoquant des plaques (athéromes). D’aucune utilité, les lipoprotéines LDL se montrent dangereuses car elles orientent l’excès de mauvais cholestérol vers les différents organes où il se fixe à l’intérieur des artères, gênant à moyen ou long terme le passage du sang.
Présent chez chaque individu, le mauvais cholestérol (LDL) ne doit, toutefois, pas dépasser 2,2 g/l de sang et 1,6 g/l chez les personnes présentant d’autres facteurs de risque de maladies cardiovasculaires (Source : Médisite).
Excès de mauvais cholestérol : des causes multifactorielles
Un taux trop important de mauvais cholestérol dans le sang ne résulte pas d’une seule cause. Bien souvent, un ensemble d’éléments vont entrer en interaction et provoquer à moyen ou long terme un dépôt d’amas graisseux dans les artères.
Les facteurs génétiques
On ne naît pas tous égaux devant le cholestérol ! Certaines personnes présentent une prédisposition génétique qui va amener un excès de mauvais cholestérol en rencontrant d’autres facteurs déclencheurs. Il est ainsi constaté que les populations d’Asie du Sud et amérindiennes sont plus sujettes à un excès de mauvais cholestérol. Le sexe constitue aussi un facteur génétique non négligeable puisque les hommes sont plus touchés que les femmes même si la ménopause constitue une période plus sensible. L’hérédité entre également en ligne de compte puisqu’une hypercholestérolémie chez un parent au premier degré (père, mère) amène un risque de 50 % d’être également touché.
Une alimentation déséquilibrée
Une partie du cholestérol de l’organisme provient directement de l’alimentation quotidienne. C’est dire que ce que nous mettons dans nos assiettes doit faire l’objet de toute notre attention ! Le beurre, le fromage, les produits transformés et les viandes grasses sont riches en acides gras trans (acides gras insaturés possédant une double liaison carbone-carbone) et en matières grasses saturées responsables du mauvais cholestérol. Ils doivent donc être consommés en très petite quantité, de la même façon que l’alcool. Une alimentation à base de viandes maigres, poissons, graisses végétales comme l’huile d’olive, fruits et légumes frais doit être privilégiée.
La sédentarité
Associée à une alimentation déséquilibrée, la sédentarité est le pire ennemi de l’organisme. Une activité physique minimale régulière est recommandée afin d’éviter les problèmes de santé. Plus précisément, il est conseillé, pour un adulte de 18 à 64 ans, de pratiquer l’équivalent de 30 minutes de marche rapide par jour au moins 5 jours par semaine ou l’équivalent de 25 minutes de course ou activité soutenue (quel que soit le sport) au moins 3 jours par semaine. Des exercices de renforcement musculaire doivent aussi être pratiqués au moins deux fois par semaine (Source : ministère des Sports).
Le surpoids et l’obésité
Le surpoids et l’obésité résultent, fréquemment, des deux facteurs précédents : mauvaise alimentation et exercice physique insuffisant. S’ils ne sont pas forcément liés à une hypercholestérolémie, biologiquement parlant, ils le sont souvent par cette hygiène de vie nocive.
Les maladies
Certaines maladies, sans constituer un facteur causal, sont associées à un excès de mauvais cholestérol. C’est le cas du diabète de type 2 (insulinodépendant) qui amène un risque majoré de développer des athéromes au niveau des artères et provoque une chute du bon cholestérol. Quant à l’hypothyroïdie, c’est un facteur de mauvais cholestérol tandis que l’hypercholestérolémie est un des facteurs prédisposant à l’insuffisance rénale. Elle entre en jeu également dans certains troubles hépatiques comme la stéatose hépatique qui correspond à un excès de triglycérides dans les cellules du foie.
Certains médicaments
La prise de certains médicaments peut amener un excès de mauvais cholestérol. C’est le cas, notamment, des immunosuppresseurs contenant de la ciclosporine, des corticoïdes, des rétinoïdes, des œstrogènes oraux, de certains antirétroviraux et de certains neuroleptiques. Généralement, en cas de prescription de ces traitements, le médecin met en place un suivi biologique régulier de façon à accompagner les effets secondaires des médicaments.
Taux de mauvais cholestérol élevé : pas de symptômes mais un facteur de maladies
L’hypercholestérolémie se révèle dangereuse par son évolution insidieuse sans aucun symptôme et ses conséquences. L’excès de mauvais cholestérol augmente, en effet, le risque d’infarctus, d’AVC et d’artérite (Source : Vidal). Il est donc vital de mettre en place une démarche préventive en adoptant une bonne hygiène de vie. Ceci d’autant plus que les conséquences pour la santé d’un excès de mauvais cholestérol augmentent avec l’âge par l’accumulation progressive d’athéromes dans les vaisseaux sanguins. Ainsi, si seulement 6 % des Français présentent un taux de mauvais cholestérol sanguin supérieur à 1,9 g/l, ce chiffre passe à 12 % entre 35 et 44 ans et 19 % entre 45 et 54 ans (Source : Laboratoire Lescuyer).
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