Bokashi : une autre façon de composter
Un composteur spécifique
Le compostage bokashi s'effectue dans un seau en matière plastique de petite taille (16 litres), qui trouve facilement sa place dans la cuisine. Pourvu d'un couvercle hermétique, il comporte également une grille et un robinet en partie basse. On peut l'acheter en jardinerie, dans les Grandes Surfaces de Bricolage et bien entendu sur internet.
Le bokashi, comment ça marche ?
La mise en œuvre est facile, même si elle demande un peu plus d’efforts que celle du simple « bio-seau » du composteur traditionnel.
A la première utilisation, lorsque le seau est complètement vide, on commence par déposer une fine couche d’activateur au fond du seau. Ce mélange de son de blé, de mélasse et de micro-organismes utiles est agréable à utiliser, une fois que l’on s’est habitué à son odeur aigre-douce, pas très forte mais qui peut ne pas plaire.
On collecte les déchets de cuisine dans une assiette, par exemple, en s’assurant qu’ils sont réduits en morceaux assez petits (cela permet d’accélérer leur décomposition ; c’est également recommandé avec un composteur traditionnel).
On verse les morceaux dans le seau, et avec la petite plaque fournie on répartit puis on tasse les déchets pour éliminer les poches d’air (c’est important : la décomposition se fait mieux en l’absence d’air).
On recouvre enfin la nouvelle couche de déchets avec 20ml d’activateur Bokashi, puis on referme le couvercle qui assure l’étanchéité.
Au fil des jours
L’idée n’est pas d’ouvrir et fermer le bokashi 30 fois par jour. En pratique, on garde sur le plan de travail ou sous l’évier, dans un récipient ad-hoc, les déchets résultant de la préparation du repas, et les « restes ». Ce qui limite globalement à 1 ou 2 ouvertures par jour.
Le processus de dégradation est assez rapide, et au bout de 4 à 5 jours on peut déjà récupérer un peu d’engrais liquide. Dans notre cas (famille de 2 adultes et 2 enfants), la première production faisait 30 ml. Ce jus marron est concentré ! Il faut le diluer 100 fois. Autrement dit, ces 3 petits cl ont permis de préparer un arrosoir de 3L, parfait pour arroser et engraisser les plantes vertes de la maison !
Les jours passent ; le bokashi se remplit, mais moins rapidement qu’on aurait pu le penser. Car on tasse bien, et la dégradation joue aussi : il nous a fallu un peu plus de 2 semaines pour le remplir.
Quand le bokashi est plein
Lorsque le seau est plein, on répand une dernière couche de 40ml d’activateur, et on referme le couvercle pour 14 jours. On peut toutefois continuer à prélever du liquide de fermentation tous les 3 à 5 jours.
Après environ 2 semaines, le contenu du bokashi n’a pas tellement changé d’aspect, mais il est « mûr » pour être enfoui directement dans la terre du jardin, ou rejoindre le tas de compost. D'une odeur aigre douce, ce contenu est riche en nutriments, en vitamines et en minéraux.
Notre avis sur le bokashi
A l’usage, il y a des avantages et des inconvénients.
Points positifs
- L’utilisation est simple
- On peut tout composter dans le bokashi, y compris les pelures d’agrumes, les peaux de bananes, les restes de viande qu'il est déconseillé d'ajouter dans un composteur classique… C’est commode
- La fabrication du compost est rapide. On récupère un volume de 16 litres prêt à l’emploi tous les mois.
- Fabrication continue d’engrais liquide "maison" : c’est très pratique, et économique !
- Le seau est parfaitement hermétique. C’est propre et sans mauvaises odeurs (vraiment!)
Points négatifs
- Vu la période de « mûrissement » imposée lorsque le bokashi est plein, pour ne pas interrompre la collecte, ça n’est pas 1 seau, mais 2 qu’il vous faudra. C’est un peu plus encombrant, et 2 fois plus cher...
- Si vous vivez en appartement, donc sans jardin, il faudra trouver une utilisation pour le « compost » produit. Mais c’est aussi le cas pour les composteurs classiques ou les lombricomposteurs !
- Il faudra également racheter de l’activateur de compost lorsque le sac fourni sera vide. Comptez environ 10€ le kg (tarif 2019). Même si consommation est faible, le compost produit n’est donc plus gratuit.
A l'usage, le bilan nous semble positif. Le composteur est facile à utiliser. Cette méthode est propre et peut se pratiquer en ville. Enfin, la production d’engrais liquide apparaît comme un vrai "plus".
Chez nous, on se contente pour le moment d’un seul seau. Quand il est plein, on reprend le « bio-seau » classique et le dépôt sur le tas de compost… Faites vous votre propre idée !
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Le modèle utilisé pour les besoins de cet article est le composteur bokashi Hozelock Pure.
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