Hoplocampe : dégâts et lutte
Présentation des hoplocampes
Les hoplocampes sont des hyménoptères (comme les abeilles, guêpes...) : ce sont de petits insectes ailés dont les larves causent de nombreux dégâts parmi les fruits de nos vergers. L'hoplocampe du poirier (Hoplocampa brevis), l'hoplocampe du pommier (Hoplocampa testudinea) et les hoplocampes du prunier (Hoplocampa flava et H. minuta) sont les espèces les plus courantes.
L'hoplocampe adulte ressemble à une petite mouche possédant quatre ailes ; l'hoplocampe du pommier étant le plus grand (7 mm de long environ) et celui du poirier le plus petit (4 mm).
L'hoplocampe adulte ne fait pas de dégât particulier : il se contente de butiner les fleurs.
Les larves d'hoplocampe, fausses chenilles de couleur blanc-jaunâtre à tête brune d'environ 1cm de long, présentent 10 paires de fausses pattes le long de l'abdomen et du thorax. Elles dégagent une odeur de punaise.
Cycle de vie des hoplocampes
Les hoplocampes adultes font leur apparition au tout début de la floraison des fruitiers hôtes. Ils volent près des boutons floraux, s'accouplent et les femelles pondent leur œuf à l'intérieur du réceptacle floral. L'insertion de l’appendice abdominal servant à déposer l'oeuf (la tarière) peut parfois laisser une trace brune sur un des sépales.
Les larves apparaissent après 6 à 18 jours d'incubation. Elles vont d'abord creuser des galeries superficielles sous l'épiderme des jeunes fruits, puis s'enfoncent au cœur pour manger pépins et amandes. Après avoir festoyé dans un fruit, ils leurs arrivent d'aller en visiter un autre.
Au bout de 6 semaine de développement la larve quitte le fruit (la plupart du temps déjà à terre) et s'enfonce dans le sol où elle forme un cocon protecteur dans lequel elle passe l'hiver. La nymphose se produit le printemps suivant.
Dommages provoqués par les hoplocampes
Bien qu'étant considérés comme ravageurs secondaires, lorsque les hoplocampes sont dans la place, les pertes peuvent êtres importantes.
Le tracé des galeries sous la peau, un ou deux trous dégageant une odeur de punaise, la présence d'excréments, l'arrêt de croissance et la chute précoce des fruits, tels sont les signes de leur présence, qui rendent les fruits attaqués impropres à la consommation.
Prévention et lutte contre les hoplocampes
Il existe des pièges englués blancs, à placer juste avant la floraison et à retirer juste après pour ne pas piéger des insectes auxiliaires inutilement. Ils se posent par 2 ou 4 sur chaque arbre, à 1,80 m de hauteur, et orientés vers le sud. Ces pièges permettent d'estimer l'importance de l'attaque. Sur un arbre fruitier bien fourni en fleurs puis en fruits, une légère attaque d'hoplocampes n'a que peu d'incidence ; elle participe à l'éclaircissage naturel.
Toutefois dès les premiers hoplocampes piégés, vous pouvez pulvériser sur les fleurs, en complément des pièges, un répulsif (infusion de tanaisie) ou un insecticide à base de pyrèthre.
En cas d'attaque, ramassez sans tarder les fruits tombés, afin d'éviter le plus possible que les larves s'enfoncent dans le sol et contaminent les fruits l'année suivante. Un travail du sol, en hiver, au pied des fruitiers infestés, peut également permettre de diminuer les attaques l'année suivante, en faisant ressortir les cocons, dont se nourriront les oiseaux. Invitez ces derniers en installant quelques nichoirs.
En prévention, cultivez des variétés résistantes, quand cela est possible : parmi les pruniers il semblerait que les reine-claude de variétés 'Reine-Claude dorée', 'Reine-Claude de Bavay' et 'Reine-Claude violette' soient relativement résistantes*.
* « Pucerons, mildiou, limaces... » de Jean-Paul Thorez, ed. Terre Vivante
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