Le pigeon ramier
Un oiseau méconnu, fascinant et adaptable
Le pigeon ramier (Columba palumbus), également appelé palombe, fait partie de la grande famille des Columbidés. C’est une espèce très répandue en Europe, aussi bien en milieu rural qu’en milieu citadin où il est de plus en plus présent.
Description du pigeon ramier
Le pigeon ramier est le plus grand des pigeons européens, il peut mesurer entre 40 et 45 cm pour environ 75 cm d’envergure. Son plumage est gris-bleu, sa poitrine rosée et il possède une tache blanche du côté du cou. Son bec est rougeâtre et on remarque un liseré blanc au bout de ses ailes qui est bien visible en plein vol. Sa silhouette est plutôt dodue et un adulte peut peser jusqu’à 600 grammes.
Son habitat et son comportement
La palombe est un oiseau qui a une facilité d’adaptation incroyable. Elle peut choisir un habitat au sein des forêts, des clairières, des parcs, des jardins, sous les toits, dans les jardinières de balcon… Le pigeon ramier se nourrit de graines, certains fruits, de petites pousses, de bourgeons… Il est plutôt granivore et herbivore, mais devient aussi omnivore en milieu urbain où il se nourrit des restes alimentaires des humains.
Cet oiseau partiellement migrateur peut, dès l’automne, s’envoler vers le sud de l’Europe et l’Afrique du Nord afin d’échapper aux hivers trop rigoureux de nos contrées. Les palombes vivant sous des climats plus doux sont sédentaires. C’est un oiseau grégaire sauf au moment de la reproduction. En agriculture, le pigeon ramier est considéré comme nuisible car il peut détruire les récoltes. Le ramier peut vivre jusqu’à 16 ans, toutefois, en ville, sa longévité n’excède guère les 6 ans.
Reproduction et cycle de vie du pigeon ramier
De mars à septembre, c’est la saison des amours et de la reproduction ; le pigeon ramier est monogame, il choisit une femelle pour la vie. La construction du nid se fait généralement en hauteur, sur une branche d’arbre en v, le nid est composé de brindilles entrecroisées, le fond quant à lui est tapissé de feuilles et d’herbes. C'est donc un volatile arboricole, mais il peut arriver cependant que le nid soit construit au sol dans une végétation touffue et abondante.
La ponte est constituée de 1 à 2 œufs blancs (1 à 3 pontes annuelles) et ce sont les deux parents qui couvent à tour de rôle, généralement durant 17 jours. Les pigeonneaux quittent le nid après un mois environ, mais ils restent dépendants des adultes encore quelques semaines.
Les prédateurs du pigeon ramier
Le pigeon ramier peut être la proie de certains prédateurs tels l’épervier bleu, le faucon pèlerin, l’autour des palombes, la buse. Les choucas ou les pies peuvent s’attaquer au nid et voler les œufs voire les petits. Les chats, les renards ou encore les fouines peuvent s’en prendre à lui, surtout aux jeunes qui sont plus vulnérables au sol. Les chasseurs les tirent pour leur chair ou pour les exterminer.
Le pigeon ramier en ville
Jadis on le rencontrait principalement en milieu rural, mais au fil des années, grâce à son adaptabilité, cet oiseau est devenu de plus en plus présent en ville, mais bien moins que son cousin le pigeon biset. Aujourd’hui, la palombe trouve dans le milieu citadin des lieux favorables pour se reproduire. L’oiseau a su varier son alimentation en se nourrissant de graines et de baies, mais aussi de restes de nourriture humaine, ce qui a grandement facilité son installation.
On le considère comme nuisible, car ses déjections peuvent altérer les constructions et rendre les trottoirs glissants, ce qui augmente les risques de chutes. Ses fientes corrosives peuvent également causer des dommages aux voitures, aux statues… Ses plumes et nids peuvent boucher les gouttières. Et puis, avec les roucoulements groupés, cela représente de fortes nuisances sonores, surtout tôt le matin, là où le pigeon ramier est le plus actif.
En Île-de-France, la population de pigeons ramiers a considérablement augmenté, avec environ 100 000 couples recensés. Leur population est particulièrement élevée à Paris, bien plus que dans le reste de la région. La cohabitation avec les habitants n'est donc pas toujours simple : de nombreux bâtiments sont d'ailleurs équipés de dispositifs anti-pigeons.
Quelques autres espèces de pigeons
On trouve de nombreuses espèces de pigeons à travers e monde, chacune ayant ses propres particularités et habitats.
- Pigeon biset (Columba livia) : il est originaire de l’Europe et de l’Asie occidentale, on le rencontre partout dans le monde, il est très commun et c’est le pigeon voyageur par excellence.
- Tourterelle turque (Streptopelia decaocto) : elle est native d’Asie Mineure, c’est une espèce répandue en Europe et en Amérique du Nord. On la reconnait à son plumage gris-beige et son trait noir sur la nuque.
- Tourterelle des bois (Streptopelia turtur) : c’est une espèce migratrice sur le déclin. Sa taille est plus petite que celle de sa cousine turque. Ses plumes sont plus colorées avec des taches sur les ailes.
- Pigeon à queue barrée (Patagioenas fasciata) : c’est un volatile issu d’Amérique du Nord. Son plumage est gris violacé et une tache blanche entourée d’un liseré vert métallique orne son cou. Sa longue queue est légèrement arrondie et est traversée par une bande sombre.
- Pigeon des montagnes (Columba rupestris) : il est natif de l’Asie centrale et orientale, son plumage est plutôt gris-brun avec un trait noir typique à la base de sa queue.
- Pigeon des rochers (Columba guinea) : il vit plutôt en Afrique subsaharienne, il ressemble beaucoup au pigeon biset, mais contrairement à lui, il est très peu présent en ville.
Finalement, le pigeon ramier est un bel oiseau, impressionnant et capable de belles prouesses de vol. Il est doté d’une grande adaptabilité et a un rôle important dans l’écosystème ; il éparpille les semences ingérées et sert de proies à certains prédateurs.
Newsletter
Abonnez-vous à notre lettre infos hebdomadaire pour recevoir chaque vendredi nos conseils pour vos plantes, le jardin, la maison... C'est gratuit !
Donnez votre avis, partagez votre expérience sur : Le pigeon ramier