Les alternatives à la voiture : quelles sont-elles aujourd'hui ?
Le report modal, qu'est-ce que c'est ?
Bien que l'utilisation de la voiture (qu'elle soit à essence, à hydrogène, électrique...) soit de plus en plus montrée du doigt, compte tenu de ses répercussions négatives à différents niveaux (pollution, coût du carburant, engorgement des voies de circulation, nuisances sonores, réchauffement climatique...), elle reste le principal moyen de transport dans les déplacements du quotidien, notamment ceux du domicile au travail, dans et aux alentours des agglomérations.
Face à ce constat, diverses actions sont menées, que ce soit par les pouvoirs publics (nouvelles infrastructures, nouveaux services de mobilité partagée, aides financières à l’achat de véhicules propres…) ou dans le cadre de démarches citoyennes, pour développer et promouvoir des alternatives à la voiture, dans l'objectif de favoriser ce que l'on appelle le transfert modal (ou report modal), c'est-à-dire reporter l'utilisation individuelle de l'automobile vers d'autres modes de déplacement ayant moins de répercussions négatives.
Les modes de déplacement actifs : à pied, en vélo
Les modes actifs que sont la marche à pied et le vélo sont sans nul doute les plus vertueux pour la santé, pour l’environnement et pour le porte-monnaie, mais sont possibles seulement sur de courtes distances.
Si la marche à pied est souvent difficile à envisager pour se rendre au travail, d'autres applications sont possibles, comme les déplacements en centre-ville (de plus en plus de zones piétonnières ou de zones où la vitesse des voitures est réduite à 20 km/h sont aménagées), ou les dispositifs de pedibus (comprenez un ramassage scolaire pédestre encadré par des adultes) qui sont mis en place dans certaines communes pour déposer les enfants à l'école et les récupérer en fin de journée. Ce dispositif se décline également en version « vélo ». Les pédibus peuvent être initiés par les collectivités ou par un regroupement de parents d'élèves avec un accompagnement des collectivités pour des aménagements sur la voirie (cheminements piétons, pistes cyclables, traversées sécurisées, signalétique renforcée…).
Le vélo nous permet d'aller plus loin : jusqu'à 5 km de distance, c'est une alternative tout à fait acceptable. Entre autres bénéfices, il permet d'aller plus vite que la voiture en ville, et les problèmes de stationnement sont résolus. Le vélo à assistance électrique, plus cher qu'un vélo classique, permet d'envisager des trajets plus longs ou avec plus de dénivelé positif. Un inconvénient : pédaler les jours de pluie n'est pas toujours agréable.
De plus en plus de villes proposent des vélos en libre-service et divers dispositifs visant à inciter les salariés (citadins ou non) à prendre le vélo à la place de la voiture pour se rendre au travail sont disponibles : aides financières accordées par l'employeur pour l'achat ou la location d'un vélo, mise à disposition de parkings à vélos sécurisés, développement de voies cyclables, bornes d’autoréparation...
Pour un usage plus diversifié, le vélo prend également de nouvelles formes : le vélo-cargo permettant de transporter les enfants, les courses, le matériel professionnel, les valises, etc., les tricycles ou handicycles pour une meilleure stabilité, les vélos pliants pour une intermodalité facilitée (dans les transports en commun), le vélovoiture (sorte de voiture à pédales électrique, munie de trois ou quatre roues) pour pédaler seul ou à plusieurs, à l'abri des intempéries...
Les transports collectifs
Lorsque l'offre est disponible, il est toujours plus économique et moins polluant de se déplacer en transport en commun qu'en voiture. Il y a le métro, le tram, le bus pour les citadins et les cars et les trains en milieu rural. Toutefois, si certaines villes ont fait des efforts pour valoriser les accès aux gares et favoriser l’intermodalité en créant, par exemple, des parkings relais permettant de combiner plusieurs modes de transport sur un même trajet, de nombreuses zones rurales restent mal desservies. Dans ce contexte, est apparu, à l'initiative des collectivités, un mode de transport collectif à la demande (TAD). Selon les modalités de mise en place, les lignes TAD peuvent avoir des horaires et des points d'arrêt définis, ou faire du porte-à-porte et avoir des itinéraires et horaires variables en fonction des réservations, mais ne fonctionnent que s'il y a au moins une réservation d'enregistrée. Le transport est effectué par des autocars, des taxis ou des véhicules de 5 à 9 places.
Le covoiturage
Le covoiturage est, à la base, une pratique spontanée entre collègues ou voisins. C'est un concept qui n'est pas nouveau, mais qui s'organise de plus en plus, via des plateformes numériques en ligne et des applications pour smartphone, mais aussi par la définition de zones de stationnement et de rendez-vous, ainsi que par l'identification des lieux de prise en charge covoitureurs - covoiturés (panneaux, espaces délimités…).
L'autopartage
Lorsque la voiture personnelle est à l'arrêt 95 % du temps, il peut être judicieux d'envisager de la partager avec d'autres personnes qui sont dans le même cas. Deux formes d'autopartage sont possibles :
- L'autopartage entre particuliers, où le véhicule est la propriété d'un ou plusieurs autopartageurs. La réservation passe par une plate-forme communautaire ;
- L'autopartage commercial, pour un service disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Des véhicules sont mis à disposition pour une courte durée, avec ou sans l'obligation de remettre le véhicule à la station de départ. Plusieurs villes l'ont déjà adopté (Paris, Lille, Toulouse, Grenoble...).
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