Les plus vieux arbres du monde

Mathusalem, un pin de Bristlecone

Considéré comme le plus vieil arbre du monde et âgé de 4 855 ans, ce pin de Bristlecone (Pinus longaeva) est situé dans les White Montains, en Californie. Son emplacement exact est cependant conservé secret : une bonne manière de le protéger !

Avec leur port trapu et leur écorce irrégulière, les pins de Bristlecone présentent une excellente longévité : nombre d’entre eux ont plus de 1 000 ans. Un autre pin de Bristlecone, appelé Prometheus, a atteint l’âge de 4 844 ans avant d’être abattu en 1964.

Gran abuelo, un cyprès de Patagonie

Situé au Chili dans le parc national Alerce Costero (région de Los Rios), Gran abuelo serait âgé de plus de 5 400 ans. Cet imposant cyprès de Patagonie (Fitzroya cupressoides) pourrait donc détrôner Mathusalem, mais son âge n’est pas encore confirmé.

L’olivier millénaire de Roquebrune-Cap-Martin

Cet olivier est considéré comme l’arbre le plus vieux de France : il serait âgé de plus de 2 000 ans. Il est possible de l’apercevoir à Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes), sur le chemin de Menton.

Menacé d’être abattu au début du XXe siècle puis sauvé, il bénéficie aujourd’hui du label « arbres remarquables de France ».

Jomon Sugi, un cèdre du Japon

L’île de Yakushima, au Japon, est peuplée par de très anciens sujets de cèdres Japonais (Cryptomeria japonica). L’un d’entre eux, baptisé Jomon Sugi, aurait entre 2 000 et 7 000 ans, selon les estimations. Il revêt un caractère sacré pour les Japonais.

Cette île abrite une flore et une biodiversité très riche : elle est d’ailleurs inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1993.

Old Tjikko, un épicéa commun

Découvert dans le parc national de Fulufjället, en Suède, cet épicéa (Picea abies) serait apparu il y a un peu plus de 9 550 ans. Seules ses racines ont cet âge : la plante mère produit des clones, qui lui permet de se maintenir en vie.

Pando, la colonie de peupliers faux-trembles

Dans l’Utah, aux Etats-Unis, il est possible d’observer une forêt un peu atypique : plusieurs dizaines de milliers de peupliers faux-trembles (Populus tremuloides) s’étendent sur 43 hectares. Il s’agit en réalité d’un seul et même arbre, dont le gigantesque réseau racinaire produit des rejets. Cette colonie serait âgée de 80 000 ans.

Pando bat un autre record végétal : il est le plus large, le plus lourd (sa masse organique est estimée à 6 000 tonnes) et l’un des plus anciens organismes au monde. Mais aujourd’hui, la colonie peine à se renouveler face aux assauts des herbivores (lire aussi : Plantes de tous les records et Quel est l'arbre le plus grand du monde ?

Comment l’âge d’un arbre peut-il être déterminé ?

L’if de Llangernyw, l’arbre de Tule, le dragonnier millénaire de Tenerife… D’autres arbres remarquables impressionnent et émerveillent par leur longévité. Pour estimer l’âge d’un sujet, les scientifiques utilisent différentes méthodes :

• La dendrochronologie : cette méthode consiste à étudier les cernes des troncs d’arbres. Il n’est pas forcément nécessaire de les couper : des échantillons peuvent être prélevés dans le tronc ;
• La datation au carbone 14 : cette technique évalue le reste de radiocarbone présent dans la matière organique, pour en estimer l’âge ;
• La taille de l’arbre associé au taux de croissance présumé (en fonction du milieu), donnent aussi des indications utiles.

Il est possible d’estimer l’âge d’un arbre chez soi, de manière moins précise mais amusante :

• Mesurer la circonférence de l’arbre à environ 1,40 m du sol ;
• Diviser la mesure obtenue par Pi (3.1416) pour connaître son diamètre ;
• Multiplier le diamètre par un coefficient compris entre 1,5 et 3, selon la vitesse de croissance de l’espèce (1,5 : orme, peuplier, saule ; 2 : bouleau, pin ; 3 : chêne, noyer).