Les galles des plantes
Les galles, d'étranges boursouflures sur les tissus végétaux
Les galles sont des boursouflures, des renflements ou des excroissances anormales, présentes sur les feuilles, les tiges, les bourgeons, les fruits ou les racines des plantes. Lisses ou mousseuses, pointues, allongées, rondes ou en chou-fleur, vertes, brunes ou rougeâtres, il en existe de nombreuses variantes selon leur cause et la plante concernée. Ces étranges protubérances ne manquent pas de surprendre : comment apparaissent-elles ?
Plus précisément, une galle (cécidie) se définit comme une structure ou un ensemble de cellules produit par une plante, en réaction à la présence d'un organisme parasite ou symbiotique (champignon, virus, bactérie, insecte, acarien...). L'organisme "intrus" sécrète une substance chimique qui modifie le développement des tissus végétaux, avec comme résultat l'apparition de déformations plus ou moins spectaculaires. Une galle est donc comparable à une tumeur, à cette différence près qu'elle est bénigne et reste localisée (lire : Comment les plantes se défendent-elles contre les maladies ?).
Ce sont souvent des acariens ou des insectes qui sont responsables de ces galles : les adultes viennent pondre leurs oeufs sur les plantes hôtes, et les larves se développent en se nourrissant des tissus végétaux et/ou de la sève de l'hôte, à l'intérieur de la galle qui apparaît.
Dangereuses pour la plante atteinte ?
Les galles ne sont pas dangereuses : elles ne menacent aucunement la vie de la plante hôte. Tout au plus, elles peuvent affaiblir et freiner la croissance des jeunes arbres, lorsqu'elles sont nombreuses, notamment sur les feuilles, en perturbant la photosynthèse.
Exemples de galles
- Le bédégar ou galle chevelue de l'églantier : d'aspect moussu, cette galle est très surprenante ! Elle héberge les oeufs puis les larves du cynips du rosier (Diplolepis rosae), une petite guêpe.
- Le phytopte de l'érable
- Les galles en baie ou en lentille du chêne
- Les galles en casque de lancier du chêne
- La galle cornue du tilleul : due à des acariens (phytopte) du genre Eriophyes
- La galle en chou-fleur du frêne, due à un autre phytopte : Eriophyes fraxinivorus, qui se développe sur les fleurs mâles
Des galles à plusieurs visages
Selon l'organe végétal concerné ou le stade de l'organisme parasite, la galle peut prendre des formes différentes. Ainsi en est-il des galles causées par Neuroterus quercusbaccarum, un petit hyménoptère de type guêpe : sur les inflorescences mâles de chêne, elles ressemblent à des groseilles (génération sexuée), tandis que sur les feuilles, elles ont une forme de lentille (génération asexuée).
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Isabelle c 27/11/2017, à
Bonjour Jean, la galle du tilleul provient de phytoptes (sortes d'acariens : http://www.gerbeaud.com/jardin/fiches/galle-tilleul.php). Il existe également des phytoptes du poirier qui qui provoquent l'apparition de "pustules"noires sur les feuilles. si vous avez peur pour votre récolte de poire, un traitement aux huiles minérales ou de colza au moment de l'éclosion des bourgeons peut être fait.
Jean serris 24/11/2017, à
Beau sujets , j'ai en effet observé le type de galle décrite sur mon tilleul l'équivalant sur certains poiriers mais en un peu plus épais , ceci après la maturité des fruits dû sans doute a l'affaiblissement de l'arbre suite a sa fructification ? cela porte aussi un autre nom que la galle ?? je ne traite pas sachant que cela revient régulièrement tous les ans .
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