La pie
La pie bavarde, un Corvidé bien connu
La pie fait partie de la famille des Corvidés, comme le corbeau, la corneille, le chouca ou encore le geai. Le terme “pie” est souvent utilisé pour désigner de façon généraliste de grands oiseaux au plumage noir et blanc comme la pie à bec noir d’Amérique (Pica hudsonia) ou la pie à bec jaune (Pica nuttalli). En France, il renvoie à la pie bavarde (Pica pica) qui doit son nom à son habitude de “jacasser” c’est-à-dire d’émettre des sons en imitant ceux de l’environnement. Il s’agit souvent de la succession rapide de 4 à 8 notes : “tcha cha cha cha cha chak”.
La pie bavarde : description et mode de vie
Un bel oiseau noir et blanc
Présente en Europe, en Afrique du Nord et en Asie, la pie bavarde est un oiseau d’une envergure de 52 à 60 cm pour un poids de 180 à 275 g. L’oiseau adulte est de couleur noire sur la tête, la poitrine, le dos et le bas ventre. L’abdomen est blanc tandis que les ailes et la queue se caractérisent par un plumage bleu-vert métallique.
La longue queue de la pie bavarde est l’élément qui permet assurément de la reconnaitre. Elle comporte des reflets violets près de l’extrémité. Le plumage est le même pour les deux sexes. Chez le juvénile, la queue est plus courte, les reflets du plumage noir sont moins marqués et l’abdomen est blanc-roux. La pie bavarde possède une grande intelligence qui lui permet de s’adapter à différents milieux.
Habitudes de vie
On observe la pie bavarde dans les espaces naturels comme les zones boisées, les prairies ou près des montagnes. Elle est aussi très présente dans les espaces modelés par l’Homme : zones agricoles, parcs et jardins, zones périurbaines, ou même en pleine ville.
Son alimentation se compose majoritairement d’insectes à la belle saison et de baies, de graines et de noisettes en hiver. Il peut lui arriver de consommer des déchets lorsqu'elle vit à proximité des Hommes ; mais aussi des cadavres de petits animaux et même des rongeurs vivants, des œufs et des oisillons.
Les couples de pies sont pérennes et se montrent très territoriaux. La pie bavarde nidifie de mars à mai dans des lieux improvisés comme un arbre, un pylône électrique ou un bâtiment. Elle fabrique son nid à l’aide de branchages et de grosses brindilles afin d’accueillir ses deux couvées annuelles. Après 22 jours d’incubation, les oisillons sortent des 5 à 7 œufs, prenant leur envol après 22 à 27 jours passés près de leur mère dans le nid.
Un oiseau considéré comme nuisible
La pie bavarde est considérée comme un oiseau nuisible compte tenu des dégâts qu’elle peut occasionner sur les cultures, les vergers et les vignes pour se nourrir. Elle est classée ESOD, Espèce Susceptible d’Occasionner des Dégâts, dans 56 départements où elle peut donc être détruite par les particuliers ou à la demande du maire ou du préfet (Source : LPO). Elle n’est toutefois pas totalement nocive puisqu’elle contribue à la biodiversité et à la chaîne alimentaire, et en éliminant les cadavres, elle limite le risque de propagation de maladies.
La pie : oiseau de malheur ou symbole de chance ?
Comme les corneilles et les corbeaux, les pies ont longtemps été considérées comme des oiseaux de malheur, porteurs de mauvais présages. La superstition prendrait sa source dans la religion catholique : l’Église considérait que son plumage n’étant pas totalement noir, c’est un oiseau qui n’avait pas pris le grand deuil de la crucifixion du Christ. En revanche, sur d’autres continents comme l’Asie, la pie est un symbole de chance et de bonne fortune.
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