ToBRFV : un nouveau virus qui menace les tomates
Un virus très contagieux qui gagne rapidement du terrain
Détecté pour la première fois en Israël en 2014, le virus ToBRFV a atteint la Jordanie en 2015, puis les Etats-Unis, le Mexique et l'Allemagne en 2018 ; depuis 2019, la zone géographique contaminée s'est étendue à la Turquie, la Chine, le Royaume-Uni, la Grèce et les Pays-Bas.
A quand la France ? Ce virus est en effet très contagieux : il se transmet par contact direct entre plantes contaminées, ou grâce à un vecteur tel que l'homme (mains, gants, vêtements, outils infectés), les insectes ou les oiseaux. Les matières végétales contaminées (donc les sols également) restent infectantes durant plusieurs mois si elles ne sont pas brûlées ; et la maladie peut se transmettre facilement par des graines porteuses du virus.
Des dégâts potentiellement importants
Les symptomes du ToBRFV sont les suivants : taches claires en mosaïque sur le feuillage, feuilles déformées et rétrécies, pédoncules et calices desséchés, taches vertes à jaunes virant au brun sur les fruits, problème de maturation, fruits impropres à la consommation (par défaut de maturation, donc de goût, de texture et d'aspect).
L'ampleur des dégâts occasionnés est variable, de 10 à 100% de pertes sur les récoltes, qu'il s'agisse de cultures sous serre, en plein champ, intensive ou non, biologique ou pas. Les potagers amateurs sont également concernés.
Aucun traitement ni aucune variété résistante ne sont disponibles à ce jour. Ce virus est cependant sans aucun danger pour l'homme.
Mesures de prévention
Depuis l'automne 2019, suite à l'alerte donnée par l'Anses, les plants (tomates, piments) commercialisés dans l'Union Européenne doivent être accompagnés d'un certificat phytosanitaire attestant qu'ils proviennent d'une zone épargnée par le virus. Les semences, quant à elles, doivent avoir fait l'objet de tests prouvant qu'elles sont indemnes de contamination. Cependant, les fruits (tomates par exemple) ne sont pas concernés : acheter ou manipuler des tomates porteuses du virus (par exemple achetées dans le commerce) peut suffire à introduire le virus dans les potagers français.
Pas de catastrophisme cependant : en respectant les consignes de l'Anses (achats de plants et semences certifiés), en évitant les achats de graines sur internet sans en connaître la provenance, et en surveillant de près ses plantations, les risques sont considérablement limités. En cas de suspicion de contamination, il faut signaler la présence du virus afin de permettre la mise en place des mesures de protection.
Attention : la tomate peut être sujette à d'autres virus communs en France, donnant des symptômes similaires à ceux du ToBRFV.
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