Le Sénat se prononce contre les produits phytosanitaires
Mieux maîtriser l'utilisation des pesticides sur le territoire national
En matière de produits phytosanitaires, si l'agriculture est évidemment la plus grosse consommatrice, les utilisateurs non professionnels (particuliers, espaces verts publics, jardins publics ou privés) ne sont pas en reste pour alourdir la note. Or, ces produits sont extrêmement nocifs, tant pour l'environnement et la biodiversité que pour les utilisateurs. La proposition de loi Labbé, adoptée le 19 novembre par le Sénat, prévoit plusieurs mesures destinées à mieux maîtriser l'usage des produits phytosanitaires.
Non aux phytosanitaires dans les forêts, espaces verts, parcs publics...
La proposition de loi interdit, à compter du 1er janvier 2020, aux personnes publiques propriétaires d'un domaine public ou privé, d'utiliser des produits phytosanitaires pour l'entretien des espaces verts, des forêts et des promenades. Sont ici concernés : l'État (parcs nationaux), les régions (parcs naturels régionaux), les communes, les départements, les groupements ainsi que les établissements publics. Les produits de bio-contrôle et les substances reconnues comme à faible risque demeureront autorisés.
De nombreuses municipalités ont d'ailleurs déjà réduit, voire supprimé, l'usage des pesticides pour l'entretien de leurs espaces verts.
Particuliers : les produits phytosanitaires disparaîtront des rayons
Cette proposition de loi prévoit également l’interdiction de la vente des produits phytosanitaires aux particuliers, à compter du 1er janvier 2022. Cette mesure apparaît comme une forte avancée sanitaire et environnementale : les jardiniers particuliers utilisent trop souvent’ des substances reconnues comme toxiques, sans être suffisamment informés des risques qu’ils représentent pour l’environnement, pour leur santé et celle de leur famille.
PNPP : des assouplissements s'imposent
Autre élément : cette proposition de loi demande un rapport gouvernemental qui étudiera les freins juridiques et économiques qui empêchent le développement de la fabrication et de la commercialisation des produits de bio-contrôle et dits à faible risque, et en particulier les "Préparations naturelles peu préoccupantes" (PNPP tels que le purin d'ortie), avant le 31 décembre 2014. Marie-Christine Blandin, sénatrice du Nord, rappele en effet combien il est aberrant que le promoteur d'un traitement naturel comme le purin d'ortie soit condamnable s'il ne s'est pas acquitté d'expertises dépassant les 200.000 euros...
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Piergilb 03/04/2014, à Gujan-mestras
Encore une loi contre nature. Tout ça pour empêcher le particulier de produire ses propres légumes et fruits et favoriser le loby des industriels. Les produits fournis de consommations fournis par la grande distribution sont moins sains que ceux du petit jardinier.
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