Bilan sécheresse pour ce printemps 2011
Des températures exceptionnelles
Jamais, depuis les premiers relevés météo effectués en 1781,
la France n’avait connu un printemps (mars, avril et
mai pour les météorologues) aussi chaud. Avec des températures de 2,6 degrés
supérieures à celles habituellement observées, ce printemps se place devant
ceux de 2007 (+2,3 degrés), 1781 (+2 degrés), 1811 et 2003 (+1,8° degré).
Soleil et sécheresse
Et qui dit chaleur, dit souvent soleil : en de nombreux endroits de la moitié Nord du pays, la durée d’ensoleillement a dépassé les 800 heures, soit davantage qu’au cours d’un été normal. Corollaire de ce temps estival, le manque d'eau : avec un déficit hydrique moyen de 55% sur l’ensemble de la France, les faibles précipitations engendrent une sécheresse de la couche superficielle des sols rarement observée au printemps. Ce printemps est ainsi le plus sec depuis 50 ans, davantage que celui de 1976. Le Nord et l’Ouest du pays, avec des déficits hydriques de 60 à 80%, sont les régions les plus sévèrement touchées.
Réchauffement climatique ou aléas « normaux » ?
Le responsable de ces conditions météorologiques exceptionnelles : l’anticyclone des Açores, qui n’a quasiment pas quitté l’Europe durant tout le printemps. On serait tenté d’expliquer ces records historiques par le réchauffement climatique. Cependant, selon les météorologues, il est difficile d’établir un lien, car des printemps particulièrement secs ou chauds ont déjà été observés dans un passé lointain. Ces aléas seraient plutôt liés à la variabilité naturelle de notre climat tempéré. Il n’empêche : 2011, 2007, 2003, 2009, 1997, 1999, 2001… depuis une quinzaine d’années, les records de chaleur printanière se multiplient.
Conséquences au jardin
Les semis ont peiné à démarrer sans l’intervention du jardinier et de son arrosoir, les plantes les plus gourmandes en eau ont souffert, les pelouses ont jauni, les fruits et certains légumes seront parfois moins gros… Quand la terre a soif, le jardin s’en ressent, et les restrictions d’eau dont font déjà l’objet de nombreux départements rendent les arrosages plus délicats. Au jardin d'ornement, cela vaut peut-être le coup dans les années qui viennent de faire une large place aux plantes résistantes à la sécheresse !
Crédit photos : ComputerHotline
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