Face à la destruction de la biodiversité, des concepts visant à sa protection voient le jour : la libre évolution ou le ré-ensauvagement en font partie.
La libre évolution : définition
La libre évolution de la nature est un concept qui s'inscrit dans une démarche de protection de la biodiversité. Il vise à laisser évoluer les espaces naturels selon leurs propres lois, en protégeant de l'intervention humaine les processus évolutifs des milieux. Cela passe par une non-gestion des paysages et des forêts ou par l’absence de prélèvement (chasse, pêche, cueillette...).
Pourquoi laisser faire la nature ?
La libre évolution repose sur la capacité de résilience de la nature, sa faculté à se réparer toute seule, régénérer les sols, purifier l'eau, assainir l'air, lutter contre l'effet de serre, résister aux intempéries, développer de la biodiversité et réguler les populations. Certains gestionnaires d'espaces, comme l'ASPAS (Association Protection des Animaux Sauvages) s'inspirent déjà de ce principe.
Le ré-ensauvagement
Suivant les courants de pensée, la libre évolution doit, ou peut s’accompagner d’une politique de réintroduction d'espèces animales disparues de certains milieux, mais dont la présence et l'impact sur l’environnement créent des conditions favorables à l'arrivée d'autres espèces.
Deux notions qui soulèvent des questionnements
Le ré-ensauvagement suppose une intervention humaine, qui ne va pas dans le sens strict de la notion de « libre évolution ». Faut-il, alors, définir un niveau d'intervention acceptable dans un milieu en libre évolution, pour le bien-être de la biodiversité ? Une question qui en amène d'autres, dont celle-ci : comment faire coexister des zones en libre évolution avec ré-ensauvagement, proches des espaces cultivés, gérés et occupés par les activités humaines, sachant que les espaces non occupés par l'homme sont peu nombreux et peu étendus en France (contrairement aux États-Unis) ?