Retrait du Canada du protocole du Kyoto
Environnement ou intérêts économiques, le Canada a tranché
Pourquoi le Canada a-t-il décidé de se retirer du protocole de Kyoto, seul traité juridiquement contraignant visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique ? En signant ce traité, le Canada s'était engagé à limiter de 6% ses émissions en 2012, par rapport à leur niveau de 1990. La réalité est tout autre : elles ont au contraire augmenté de 17%.
La principale cause à cet état de fait est l'extraction des sables bitumineux, qui est très polluante. Hausse des cours du baril de pétrole oblige, le Canada exploite de plus en plus cette source non conventionnelle de pétrole, et la région d'Alberta représente la principale région productrice du monde.
Le Canada n'entend pas renoncer à cette exploitation très lucrative (et fort coûteuse d'un point de vue environnemental...) mais incompatible avec les objectifs fixés à Kyoto. Le Canada rejoint ainsi les Etats-Unis, qui avaient refusé de ratifier ce traité : sans ces deux pays (qui comptent en outre parmi les plus gros pollueurs de la planète), le traité de Kyoto perd à la fois de son sens et de sa portée.
Conséquences de ce retrait
Première conséquence : le Canada va pouvoir continuer à exploiter ses sables bitumeux, et donc à polluer, en toute tranquillité. Seconde conséquence : en ouvrant ainsi la voie du retrait du protocole, le Canada pourrait entraîner dans son retrait d'autres pays responsables d'importants rejets de gaz à effet de serre, tels que l'Australie ou le Japon, et influencer la Chine, qui risquerait de ne pas s'engager pour la période 2012-2020.
Crédit photos : Louis-Paul Legault
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