Le Varroa destructor : une menace pour nos abeilles
La mondialisation des parasites
La mondialisation n'a pas que des avantages, dans le commerce, dans les idées comme dans les maladies, les prédateurs et les parasites. Comme le frelon asiatique, le varroa en est un exemple indéniable : originaire d'Asie, cet acarien s'est adapté à nos climats, après avoir voyagé, à dos d'abeille, à dos de ruche, à travers le monde, pour arriver dans nos contrées, en France en l'occurrence dans les années 80. Et nos abeilles s'en accommodent bien plus mal que leurs consœurs asiatiques ! Les dégâts sont importants et malheureusement les solutions encore rares, trop radicales ou peu efficaces.
Varroa destructor : description et mode de vie
Le Varroa destructor porte bien son nom. Parasite de l'abeille et de ses larves, la femelle ressemble à un minuscule crabe rouge poilu, mesurant entre 1 et 2 mm, avec des ventouses sur les pattes. Le mâle est plus petit, plus pâle et plus discret et ne vit que jusqu'à l'accouplement. Les varroas vivent entre 1 et 2 mois en été et entre 6 et 8 mois en hiver, au cœur de la ruche, aux dépens des abeilles et des faux-bourdons, en se logeant dans les cellules occupées juste avant leur operculation. Ils se nourrissent de l'hémolymphe (liquide circulatoire des insectes) et du tissu adipeux des abeilles, et affaiblissent ainsi leur système immunitaire. Malheureusement, ils se multiplient rapidement dans la ruche et finissent par atteindre un nombre tellement important que la colonie s'effondre. Un danger véritable, surtout en hiver, lorsque le nombre de varroas devient trop important par rapport à la population d’abeilles. On appelle cette maladie la varrose. Elle conduit le plus souvent à la mort de la colonie d'abeille attaquée.
Comment se protéger des varroas ?
Pour savoir si des ruches sont contaminées et à quel point, il faut faire un piégage pour estimer la population de varroa présente. Ceci consiste en une récolte des parasites morts, sous les cadres, au fond de la ruche, avec par exemple un papier autocollant placé pendant 1 semaine. On divise par le nombre de jours de "récolte" pour avoir un aperçu de la population.
Il existe des traitements chimiques, à prendre avec précaution. Une lutte mécanique 100% naturelle est possible en retirant le couvain mâle des abeilles, car les varroas préfèrent se reproduire dans les cellules occupées par les faux-bourdons. Certains apiculteurs utilisent des techniques de mise en quarantaine pour assainir les ruches. Une autre piste serait d'utiliser des espèces d'abeilles originaires d'Asie, plus tolérantes à ce parasite. Les recherches continuent, les traitements évoluent... c'est une bataille qui n'est pas encore gagnée et qui nécessite de rester vigilants.
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