Expo : Villes rêvées, villes durables ?
Introduction
« L'exposition confronte les désirs contradictoires de confort domestique et d'accès à la ville. Si dans les années 1960 les grands ensembles incarnaient le moyen de cumuler les avantages de la ville et de la nature, ils sont aujourd'hui synonymes de promiscuité et d'insécurité. Quant à l'étalement urbain sous forme pavillonnaire, s'il répond aux besoins individuels, il induit une forte dépendance aux transports (train, voiture, bus) et se révèle consommateur d'espaces naturels. »
Impressions
Beaucoup de personnes rêvent d'avoir une maison individuelle, mais est-ce la solution ? Quels sont les effets d'un tel développement ? On le voit dans nos campagnes : de plus en plus de lotissements voient le jour au détriment des terres et des espaces publics. Cela demande aussi plus de transports en voitures individuelles, par exemple. Alors que faut-il faire ?
La ville est quant à elle perçue comme une facilité de déplacements, d'activités, d'emploi... mais elle est source de stress, de bruit... Autant d'impressions, de sentiments qui sont passés en revue dans cette exposition et pousse à questionnements.
Cette exposition passe en revue, de façon concise et dynamique les cités-jardins, le modèle « Le Corbusier » (en résumé : un immeuble vertical prend moins de place au sol afin de libérer de l'espace vert pour tous, autour de l'habitation, et permettre de réunir plus de personnes), les écoquartiers, les toitures végétalisées, le verdissement des villes, le village urbain, les jardins partagés, les jardins ouvriers, les guerilleros jardiniers (petit clin d'œil original dont je vous laisse découvrir la signification sur une cette émission d'ARTE ou sur l'exposition!!)...
L'exposition traite aussi de la densification des centres-villes et la prise en compte de la polycentralité (nous habitons à un endroit, travaillons dans un autre, avons des activités encore dans un autre...). Autant de notions d'urbanisme, d'architecture, de paysagisme et des prises de conscience citoyennes dont nous entendons parler sans savoir toujours exactement ce qu'elles recouvrent.
Egalement présentés, des modèles de villes qui ont tous des conceptions idéales, mais qui peuvent aussi rapidement montrer leurs limites :
- des cités jardins, dont les espaces verts diminuent au profit de nouvelles habitations
- des grands ensembles qui sont devenus des « ghettos » et dont les espaces libérés au sol par Le Corbusier ont été remplacés par d'autres grands ensembles
- des écoquartiers de plus en plus en vogue, mais qui devraient plus se démocratiser afin d'avoir un réel impact
- la densification des villes, qui possède ses défenseurs et ses détracteurs...
Les grands chapitres de cette exposition :
- Le pavillon : antichambre de la ville rêvée des Français ?
- La ville à la campagne
- La densité : un nouveau rêve ?
- Etre au centre
- Le village dans la ville
- Verdir la ville
- Le rêve du quartier « durable »
En résumé : une exposition condensée, mais très bien réalisée qui nous force à revoir nos préjugés ainsi que nos modes de vie, afin de vivre mieux et de trouver peut-être LA (LES...) solution(s) idéale(s) pour la ville de demain.
Pour y aller
Jusqu'au 21 mars 2010
Espace Fondation EDF
6, rue Récamier
75007 Paris
Entrée libre tous les jours de 12 h à 19 h sauf les lundis et jours fériés.
En savoir plus
- Dossier complet de l'exposition, à télécharger sans plus attendre, surtout si vous n'avez pas l'occasion de vous déplacer jusqu'à la fondation EDF !
- Communiqué de presse
- Présentation de l'exposition sur le site de la fondation EDF
Mélanie Dupuis
Architecte Paysagiste HES
Illustrations : Trompe l'oeil, proposition végétale pour le quartier Karl Marx de Bobigny ©Valentine Vermeil / Temps machine / Picturetank - Toit de l'Hôtel de Ville, Chicago, Etats-Unis ©AFP
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