On s'interroge souvent sur la durée de vie des papillons, dont la présence virevoltante égaye nos jardins. Un jour, une semaine, un mois ?... Tentons d'y voir plus clair !
Cycle de vie des papillons
Les papillons sont des insectes faisant partie de la vaste famille des lépidoptères.
Souvent admirés pour leurs splendides coloris lorsqu'ils sont adultes, ils n'en passent pas moins par plusieurs étapes : œuf, chenille, chrysalide et enfin l'adulte ailé (imago). De nombreux facteurs entrent en jeu quant à la durée de ce cycle : l'espèce, les conditions environnementales mais aussi la température.
Quelles sont les espèces de papillons qui vivent le plus longtemps ?
Dans notre pays, les papillons de jour (anciennement Rhopalocères) observables en début de printemps après un long hivernage comme les Vanesses (Vanessa io), la Petite tortue (Aglais urticae) ainsi que le lumineux citron (Gonepteryx rhamni) sont issus de la génération qui a hiverné à partir d'octobre. Ces espèces peuvent donc vivre de 8 à 9 mois à l'état adulte.
Quels sont les papillons à durée de vie très courte ?
Les papillons de nuit (Hétérocères) de la famille des Psychidae ont une durée de vie pour le moins furtive. Les mâles, qui présentent des pièces buccales atrophiées les empêchant de s'alimenter, ne survivent que le temps de se reproduire. Ils émergent de leur chrysalide à l'aube, s’accouplent durant la journée avec des femelles sans ailes puis meurent généralement peu après. La plus commune de ces espèces est la Psyché lustrée (Psyche casta), dont on peut reconnaître aisément la chenille étrangement entourée de petites brindilles.
Les papillons migrateurs vivent-ils plus longtemps ?
On pourrait imaginer que les espèces migratrices ont une longue espérance de vie, pourtant il n'en est rien. Même si la Belle Dame (Vanessa cardui) se déplace d’Europe en Afrique tropicale pendant l’automne et qu'elle en revient au printemps, il s'agit d'un voyage en plusieurs étapes effectué par plusieurs générations successives (de 3 à 4). De même pour le Monarque (Danaus plexippus) dont les populations migrent sans complexe du Mexique au nord des États-Unis puis feront le chemin inverse.
Remerciements : Louis Diringer et L'Association des Lépidoptéristes de France (ALF)
https://www.lepidofrance.fr/