Conférence de Nagoya : des mesures en faveur de la biodiversité

De réelles avancées pour la biodiversité et les écosystèmes

Après les 12 jours de débats qui se sont déroulés au Japon, ce sont pas moins de 193 pays représentés qui sont parvenus à se mettre d'accord sur plusieurs mesures visant à protéger les espèces vivantes et les écosystèmes.

Un plan stratégique en 20 points devrait notamment permettre de ralentir, à l'horizon 2020, le rythme effréné de disparition des espèces que connaît actuellement la planète. Autre élément intéressant : un protocole, baptisé ABS, destiné à entrer en vigueur dès 2012, réglementera enfin l'exploitation des ressources génétiques (animaux, végétaux, micro-organismes) des pays du Sud par les industries pharmaceutiques et cosmétiques. Un partage plus équitable des bénéfices devrait ainsi rapporter des millions de dollars aux pays émergents, au lieu du pillage trop souvent observé à l'heure actuelle. Enfin, les aires géographiques protégées de la planète sont étendues : de 13% de la surface actuelle des terres, on passera à 17% en 2020 ; et de 1% pour les océans, on atteindra 10%.

Des accords imparfaits mais encourageants

Quelques bémols cependant : les Etats-Unis n'ont pas signé le protocole (pas plus qu'ils n'avaient signé la Convention sur la Biodiversité Biologique en 1992...), et les dispositifs prévus sont légalement peu contraignants (un pays signataire qui ne respecterait pas ses engagements ne serait pas suffisamment sanctionné).

Reste que ces mesures vont dans le bon sens, chose que les associations n'ont pas manqué de souligner : la LPO parle d'un "grand pas pour la biodiversité", et le WWF salue "un accord qui, lorsqu'il sera entré en vigueur, permettra au monde d'avancer".